AVEC L’APPUI DE L’UNICEF MBANDAKA : LA POPULATION DE LOLIFA SATISFAITE DES RÉSULTATS DU PROGRAMME VILLAGE ASSAINI

Jeudi 9 juin 2016 - 06:33

Située à 13 KM de la ville de Mbandaka, le village Lolifa est certifié assaini depuis 2013. Au total 98 ménages bénéficient à ce programme réalisé par l’UNICEF qui consiste à la formation des membres du comité dynamique, la construction des 98 dalles san plat pour les latrines familiales hygiéniques, forage manuel des 2 puits équipés des pompes manuelles, la sensibilisation des ménages sur les pratiques hygiéniques (creusage des trous à ordures, lavage des mains aux moments critiques, entretien point d’eau , nettoyage du village…).

Pour Eric Bitalo jeune homme d’environ 25 ans, habitant le village Lolifa, le programme village assaini nous a permis d’avoir de l’eau potable. " Nous n’avons plus le problème de diarrhée moins encore de cholera ", soutient-il avant d’ajouter : " nous avons des latrines construites en dalle dans des bonnes conditions ". Et de renchérir, "nous sommes en bonne santé, car notre milieu est sain". " Nous sommes fiers de ce que nous avons aujourd’hui et nous le gardons jalousement ", déclare Eric Bitalo qui n’a pas manqué de mentionner qu’un village assaini est un village moderne.
Le chef du village Lolifa Pierre Ikomo souligne que le programme village assaini leur a permis d’abandonner les mauvaises habitudes telles que déféquer dans la rivière puis boire la même eau, sources de maladies diarrhéiques. Avec le village assaini, " nous buvons l’eau potable et vivons dans un environnement assaini ", fait savoir le chef du village. Cependant, il salue l’initiative de l’UNICEF, celle de construire une école primaire pour ses administrés. Et d’affirmer, avec cette école, il n’y a plus de délinquance au village. La seule difficulté que son entité rencontre à ce jour est que ces finalistes de l’école primaire doivent poursuivre à l’école secondaire. Mais ce n’est pas possible, car, ils doivent aller jusqu’à Mbandaka, c’est une longue distance, fait-il remarquer. C’est pourquoi, il sollicite au près de son partenaire UNICEF la construction d’une école secondaire. Car, dit-il, ce n’est pas facile pour les jeunes garçons de parcourir de long trajet pour étudier dès fois, ils se fatiguent et rentrent au village. Ce n’est pas non plus prudent pour les jeunes filles de parcourir de longues distances par peur d’être violées, relate-t-il.

EP BOBOTO DE MBANDAKA CERTIFIEE ECOLE ASSAINIE
De l’eau potable, des latrines propres, un puits d’eau, des laves mains, le kit d’entretien et les cours d’assainissements, tous ceux-ci constituent la joie des élèves de l’EP Boboto de Mbandaka, une école certifiée assainie en 2014 grâce à l’appui de l’UNICEF. Le programme école assainie est un programme du gouvernement financé par l’UNICEF pour mettre fin à l’ éclosion des maladies des mains sales aussi pour le changement de comportement en matière de l’eau, hygiène et assainissement et le cours d’éducation à la santé et environnementale.
Pour la directrice de cette école primaire, Thérèse Lomboto Eyale, " l’UNICEF nous a remis tout ce que nous avions besoin pour une école assainie ". Il y a eu, a-t-elle fait savoir, l’implication de tout le monde, des parents, élèves, et les enseignants pour que ce projet connaisse un succès. S’agissant des élèves, ils se sont organisés en brigade pour faire l’entretien et le suivi de l’assainissement de l’école. Les brigadiers sont contents de prendre ses responsabilités pour maintenir leur école au statut de l’école assainie.
Par ailleurs, les normes pour avoir une école assainie sont au moins 80% des élèves ont accès à l’eau potable, au moins 80% se lavent les mains avec du savon ou cendre avant de manger et après avoir été aux latrines, au moins 80% des élèves filles et garçons utilisent des latrines hygiéniques aussi, l’école est propre.
Ainsi, le programme village et école assaini s’inscrit dans une stratégie de développement autocentré. Par ce fait, il implique les communautés et les familles dans l’action. Leur engagement et leur participation active dans la réalisation du programme sont absolument essentiels pour l’appropriation.
Mathy Musau, envoyée spéciale à Mbandaka