Ban Ki-Moon contre la révision

Lundi 2 février 2015 - 13:31

Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon met en garde les dirigeants africains qui veulent tripatouillés les constitutions de leurs
pays. C’était lors du 24ème sommet de l’Union Africaine ouvert à Addis-Abeba en Ethiopie. La mise en garde de Ban Ki- Moon concerne aussi
Joseph Kabila qui via la loi Boshab tenait mordicus à se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat qui prend fin le 16 décembre 2016.

« Lire ci-dessous l’adresse de Ban Ki-Moon aux dirigeants africains en version française et anglaise » People around the world have expressed their
concern about leaders who refuse to leave office when their terms end. I share those concerns. U n d e m o c r a t i c constitutional changes and
legal loopholes should never be used to cling to power. I urge all leaders, in Africa and around the world, to listen to your people. Modern leaders
cannot afford to ignore the wishes and aspirations of those they represent.

TRADUCTION;

Les peuples du monde entier ont exprime leurs inquietudes au sujet des dirigeanrs qui refusent de quitter le pouvoir a la fin de leur mandats. Je
partage leurs inquietudes. Les changements antidemocratiques de constitutions et les vides juridiques ne devraient jamais servir pour se
cramponner au pouvoir. Je demande ave insistance a tous les dirigeants, en Afrique et dans le monde entier, d’ ecouter la voie de leurs peuples. Les
dirigeants modernes ne peuvent pas se permettre d’ ignorer les desirs et les aspirations de ceux qu’ ils representent.

Remarks at 24th African Union Summit Secretary-General Ban Kimoon, Addis Ababa (Ethiopia), 30 January 2015 [Scroll down for English Version]

C’est un grand honneur pour moi d’être parmi vous adjourd’hui. L’année qui commence sera cruciale du point de vue de l’action mondiale qui doit être menée pour que notre avenir à tous soit assuré. Nous arrivons à l’échéance fixée pour les objectifs du Millénaire pour le développement -les OMD- qui ont suscité tant de progrès sur ce continent. Nous allons aussi adopter un nouveau programme de développement pour l’après-2015, assorti d’une série d’objectifs de développement durable, qui tracera la voie pour la prochaine génération d’activités de développement. J’espère que les pays d’Afrique
seront représentés au plus haut niveau lorsque ce programme sera adopté à New York en septembre. Le mouvement s’accélère vers l’adoption à Paris, en
décembre, d’un véritable accord, de portée universelle, sur les changements climatiques. C’est pour le continent africain que les enjeux de
ces négociations sont les plus grands. Et c’est en juillet, ici à Addis Abeba, où se tiendra la très importante Conférence sur le financement du
développement, que nous commencerons à poser les bases indispensables au succès de toutes ces initiatives. Sans ressources, les engagements que nous
prenons pour promouvoir développement durable ne seront que des mots.

Distinguished Heads of State and Government, Ladies and Gentlemen, Women must be at the centre and front of all our qll our lives. I applaud your proposal at this summit: Women’s Empowerment and Development towards Africa’s Agenda 2063. Africa is home to Parliaments and Cabinets with the world’s highest percentage of women members. But we have much more work to do to unleash the tremendous potential of Africa’s women and girls.
They need better access to secondary education, decent work and economic opportunities. They need more help to combat maternal mortality and poverty, and genital mutilation. They need more protection from the scourge of violence at the hands of men and boys. Gender equality and the empowerment of women are at the heart of the AU’s Agenda 2063, which I hope you will formally adopt at this summit meeting. But women and girls cannot wait. Neither can Africa and the wider world. While I appreciate and support Agenda 2063, I would strongly call and urge all of you when it comes to women’s rights,
to make a deep and lasting difference to the lives of African women and girls by 2020. Excellencies, Ladies and gentlemen, Last month, I travelled to
the Ebola-affected countries of Guinea, Liberia, Sierra Leone and Mali. I thank African governments and the African people for your support and solidarity and generous contributions. We are seeing clear signs of progress. I urge the international community to commit more resources at this critical time. This outbreak shows the risk that fragile health systems pose for our interconnected world. Affordable, quality healthcare must be a
central feature of Africa’s development agenda. The remarkable success of polio eradication and efforts to combat AIDS across the continent show
what we can achieve by acting together.

Mesdames et Messieurs, Au cours de l’année qui vient de s’achever, nous avons progressé dans notre action commune en faveur de la paix et de la
sécurité. La mission conjointe de haut niveau que nous avons menée avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest - la CEDEAO - a aidé à ouvrir la voie au dialogue et à un accord au Burkina Faso. En Somalie, les efforts que nous déployons ensemble pour établir une paix durable donnent des résultats. Nos deux organisations, l’Union africain et les Nations Unies, ainsi que l’IGAD, ont travaillé en partenariat pour appuyer le processus politique. Nous devons poursuivre cette action afin d’aider à consolider les acquis et de maintenir la dynamique en 2015. Je salue le courage et le dévouement dont font preuve les membres de l’AMISOM dans leur combat contre les Chabab. En République centrafricaine, il demeure
crucial que nous collaborions pour protéger les civils et combattre l’impunité. Au Soudan, l’ONU et l’Union africaine poursuivent leur partenariat. Je m’inquiète de la poursuite du conflit au Darfour et ailleurs, et espère que le processus de dialogue national pourra être renforcé. En République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs, nous devons mener une action décisive, notamment neutraliser les Forces démocratiques de
libération du Rwanda - les FDLR-, pour que la paix et la stabilité puissent être rétablies. Les signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération doivent tenir tous les engagements qu’ils ont pris. La situation qui règne en Libye déstabilise la région. Le Groupe de contact international et l’Envoyé spécial de l’Union africaine, de même que mon Représentant spécial, pressent les parties de mettre fin aux transffusions de sang et d’entamer un dialogue politique.