Le bilan provisoire fait état de deux morts (un civil et un policier) et une vingtaine de blessés par balles parmi les manifestants qui protestaient contre l’inaction du Gouvernement pour protéger la population contre les miliciens ADF
Un militant et un policier ont succombé hier à Béni dans le territoire de Béni au Nord Kivu lors d’une manifestation de colère organisée par la population pour protester contre les tueries sauvages dont les habitants de cette contrée ont été victimes de la part des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées, ADF en sigle, le 14août dernier.
De sources hospitalières l’on apprend que la victime civile un jeune homme habillé en Jeans a atttrapé une balle tirée dans le dos par un élément sde la police, hier mercredi 17 août 2016.
Selon le criminel, la victime passait pour l’élément le plus actif parmi les manifestants. Le D2Jérémie Muhindo de l’hôpital de Béni a déclaré hier à l’Agence française de presse que la balle avait pénétré dans le dos de la victime sans pouvoir ressortir de son corps.
Alors que la population locale de Béni n’a pas fini d’enterrer ses morts la bavure policière d’hier n’a fait qu’envenimer la situation. Le bilan définitif a fait état de deux morts dont un policier et une vingtaine de blessés graves qui sont à l’hôpital pour de soins.
Rappelons que plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier à Béni pour dénoncer l’indifférence et l’inaction des autorités congolaises contre les actes récurrents de violence qui endeuillent la région de l’Est depuis deux ans.
Le président de la société civile de Béni, Gilbert Kambale qui a annoncé la nouvelle, précise que le territoire de Béni et ses environs sont en proie à une série de massacres principalement à l’arme blanche. Plus de 650 personnes ont été tuées depuis octobre 2014.
Selon le bilan provisoire avancé par la société civile, les tueries de la nuit de samedi à dimanche (du week-end pasé) dans le territoire de Béni, à la lisière du parc Virunga ont fait 51 mort. Le gouvernement pour sa part a évalué le total des morts à 42.
Les réactions n’ont pas manqué dans le chef des deux composantes. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national tandis que la société en a décrété trois jours également mais de ville morte. Les manifestants ont noué autour de leurs têtes des étoffes portant les mentions » Amani » qui veut dire paix en swahili, lors de la clôture intervenue hier.
Notons que le premier ministre Matata Panyo dépêché sur les lieux par le chef de l’Etat pour s’enquérir de la situation a été conspué par la population qui a exigé sa démission du fait de l’impéritie dont la population accuse son gouvernement.
Mardi dernier, le chef de l’Etat Joseph Kabila a réuni à Goma le conseil supérieur de la défense pour analyser la situation sécuritaire du pays, plus particulièrement celle de l’Est de la RDC.
Par G.O