Beni : l’horreur continue

Jeudi 16 juillet 2015 - 11:57

La plus récente scène d’horreur a été marquée par le massacre de 9 civils tués par balles et
à la machette à 90 km de ce territoire du Nord-Kivu

Il ne se passe pas un jour sans que le sang humain ne coule dans la partie orientale du territoire de la République Démocratique du Congo.

Selon une source bien informée, la plus récente scène d’horreur a emporté 9 civils, tués par balles et à la machette le mardi 14 juillet dernier à Kakuka, un village situé à 90 km au Nord-est du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Cette tragédie a été reportée par Teddy Kataliko, Président de la société civile de ce territoire. L’armée dit poursuivre les assaillants que la société civile croit être les rebelles ougandais des ADF. «C’était hier à partir de 17 heures que les positions FARDC de Kakuka ont été attaquées.

Le bilan provisoire fait état de 9 morts parmi les civils, 69 maisons brûlées et jusque-là, deux otages portés disparus. L’attaque est encore attribuée aux ADF. Ils tuent à la machette, ils tuent également par balle. C’est ce qui devrait interpeller les autorités militaires», a déclaré Teddy Kataliko cité par la source.

Les assaillants en fuite

Pour sa part, le porte-parole adjoint des opérations militaires Sokola 1 cité par la même source a expliqué qu’il s’agit d’une incursion des ADF qui ont profité du redéploiement des nouvelles unités des Forces armées de la RDC dans la zone pour commettre ces crimes. Le lieutenant Mike Hazukay affirme par ailleurs que la situation est revenue sous contrôle de l’armée et que les forces loyalistes poursuivent les assaillants.

En mai dernier, les habitants de Beni et ses environs avaient observé des journées villes-mortes pendant lesquelles les commerces, les écoles et l’administration étaient fermés pendant plusieurs jours pour protester contre les tueries à répétition dans cette partie du Nord-Kivu.

Au total,22 ont été abattues le 13 de ce mois à Mapiki et Sabu, deux villages situés à 30 Km au nord-ouest de la ville de Beni) à la hache et à la machette au lendemain d’une visite du vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur.

Des milliers des villageois avaient alors abandonné leurs domiciles et affluaient dans la cité d’Oicha et la ville de Beni, plus près des positions tenues par les forces loyalistes. Le bilan établi par le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, début mai, précise que les massacres des populations de Beni avaient fait plus de 300 victimes civiles.

Par Asiyeshindwa