Calendrier électoral global : la Case rejette le projet de l’Opposition

Jeudi 5 mars 2015 - 10:34

La Commission africaine pour la supervision des élections (Case) déboute le projet du calendrier proposé par un groupe d’Opposants à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Consciente des pressions dont est victime la Centrale électorale congolaise depuis la publication du calendrier global, elle invite l’équipe dirigée par Apollinaire Malu Malu à ne pas céder à l’intimidation, rapporte Radio Okapi. Un bémol cependant, les partenaires africains de la CENI n’ont pas exclu les échanges éventuels avec les différentes parties prenantes au processus électoral. Ils recommandent notamment à la CENI de respecter le calendrier officiel publié le 12 février dernier.

Selon la radio onusienne, le président de la plate-forme Case, SimaroNgongo, a notamment dénoncé les "politiciens qui sont en train de menacer la Ceni". Il faisait allusion à un groupe de l’Opposition qui a déposé mardi, au siège de la Ceni, une proposition de calendrier électoral différente de celui publié jeudi 12 février. "C’est pour cela que la Case encourage la Ceni à aller de l’avant, à respecter le calendrier électoral qu’elle a publié il y a quelques semaines", a affirmé M. Ngongo. Ce dernier n’exclut cependant pas que la Ceni reçoive des propositions ou des recommandations dont elle peut étudier la faisabilité. "Ce que nous ne voulons pas, c’est lui imposer quelque chose parce que le calendrier électoral, partout ailleurs, n’est pas élaboré par les acteurs politiques", a-t-il poursuivi.
Même si à l’interne, le calendrier électoral global fait l’objet de plusieurs critiques, à l’externe en revanche, la CENI est encouragée à mettre en exécution "avec liberté " son projet. Du moins si on s’en tient à la position de la Commission africaine pour la supervision des élections (Case) dévoilée à l’occasion d’un atelier d’échange sur le processus électoral organisé hier mercredi 4 mars à Kinshasa.
Pour la Case, le rôle de la CENI est d’organiser "des élections libres, crédibles et transparentes". "Avec ce qui s’est passé en 2011, il y a manque de confiance de la population. Aujourd’hui la Case a fait cet effort de donner confiance à la CENI en rapport avec les activités que nous avons organisées à travers la ville de Kinshasa. Je pense qu’aujourd’hui, quand vous parlez de la CENI, il y a des gens qui vous écoutent alors qu’auparavant, ce n’était pas le cas", a avancé le président de cette plate-forme.Rachidi MABANDU