Politique

L'incursion des rebelles du M23 à Goma, dans le Nord-Kivu, suscite plusieurs réactions tant  sur les plans national qu'international. Le ministre belge des Affaires étrangères, aussitôt arrivé au conseil des Affaires étrangères à Bruxelles, ce lundi 27 janvier 2025, a tiré la sonnette d'alarme en déplorant la dégradation de la situation humanitaire déjà précaire dans cette partie du pays.

Dans un tweet publié ce lundi 27 janvier, à la suite des affrontements entre les FARDC et les M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, le gouvernement congolais appelle les congolais de ce coin du pays à rester à l’abri.Comme le souligne le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, c’est pour éviter le carnage. Il rassure que le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines.

À la demande de la République démocratique du Congo (RDC), une session d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies a été organisée dimanche dernier à New York, aux États-Unis. Prenant la parole devant le Conseil, la ministre congolaise des Affaires étrangères a dénoncé la passivité de l'ONU face à la guerre d'agression que subit son pays de la part du Rwanda, à travers les terroristes du M23. Thérèse Kayikwamba Wagner a rappelé au Conseil de sécurité de l'ONU son devoir de protéger la sécurité et la paix internationales, ainsi que la vie humaine sans distinction.

Le président kenyan et président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est, William Ruto, appelle à la cessation des hostilités au Nord-Kivu. Il demande également aux parties en conflit de faciliter l’accès humanitaire aux populations.Il l’a dit dans un message qu’il a publié tard dans la soirée du dimanche 26 janvier.

Le parti Nouvel Élan d'Adolphe Muzito a salué la décision du gouvernement annonçant le rapatriement de ses diplomates accrédités sur le sol rwandais en donnant 48 heures à son voisin envahisseur de faire pareil.Ce parti de l'opposition l'a mentionné dans un communiqué de presse signé ce dimanche 26 janvier par son secrétaire général, maître Blanchard Mongomba.

Dans un « vibrant » appel à l’unité nationale, le ministre d’État chargé de l'Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, a lancé, ce dimanche 26 janvier 2025, une opération dénommée « Agissons pour la patrie, non, non à la guerre ». Il dénonce, avec « force », les atrocités provoquées par l’agression rwandaise dans l'est de la RDC.«Le mot d’ordre est clair : union, résistance et espoir ! Agissons pour la Patrie ! Non, non et non à la guerre ! Assez, c’est assez ! Trop de morts, trop de souffrances !», a-t-il déclaré.

La vice-ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba Kazadi, s’est entretenue par téléphone avec Idrys Amir, chargé d’affaires de l’Union africaine en RDC. Lors de cet échange, d'après une dépêche du ministère des Affaires étrangères parvenue à 7SUR7.CD, elle a exprimé, au nom du gouvernement congolais, sa « profonde indignation » face aux propos contenus dans le récent communiqué du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qualifiant le M23 « d'opposition politico-militaire » au gouvernement congolais.

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce dimanche 26 janvier 2025 au sujet de l’agression rwandaise, le secrétaire général du parti politique Autre Vision du Congo (AVC), Me Magloire Kasongo, demande au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC) de sanctionner tous ceux qui cherchent à désorienter intentionnellement la population avec de fausses informations.Pour Me Magloire Kasongo, cela permettra de stopper la dissuasion communicationnelle faite par certains médias nationaux et internationaux.

Dans un communiqué signé ce samedi 25 janvier 2025, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC)  a condamné les récentes attaques du M23 contre sa mission et l'acte d'agression  perpétré par ce mouvement contre la RDC.La SADC a aussi promis de poursuivre sa mission d'aider la RDC à sauvegarder son intégrité territoriale.

L’Élysée, la présidence française, a annoncé que le président Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone, séparément, avec ses homologues congolais et rwandais le samedi 25 janvier.Au président rwandais Paul Kagame, Macron a demandé le retrait de ses troupes du Nord-Kivu, où elles soutiennent les rebelles du M23.