Climat des affaires : construire à Kinshasa, un casse-tête ?

Mercredi 27 juillet 2016 - 13:29
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[caption id="attachment_55516" align="alignleft" width="433"]Image retirée. Des immeubles en construction à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo[/caption]

L’Anapi évalue l’indicateur « Permis de construire » à Kinshasa

Afin d’améliorer le climat des affaires en RDC, anapi ( agence nationale pour la promotion des investissements) s’applique à évaluer les réformes initiées par le gouvernement dans ce domaine. L’une d’entre-elles, se rapporte au Permis de construire. Est-il facile de construire à Kinshasa ? A quels coûts, dans quel délai et suivant quelles formalités ? Voilà les questions auxquelles a tenté de répondre l’enquête conduite par Freddy Mputaki, sous-directeur en charge du climat des Affaires à l’Anapi. Les conclusions de cette enquête, effectuée du 8 au 25 avril 2016, ont été rendues publiques le mardi 26 juillet au restaurant Zamani devant un parterre d’invités.

Il ressort clairement de cette étude qu’il faut 8 procédures pour obtenir un Permis de construire. Le délai moyen pour les obtenir est de deux mois à peu près, exactement 67 jours. Et le coût de toutes ces démarches est de 1880 $ USD. Ce coût concerne un immeuble d’un étage. Mais pour un hangar, il faut débourser moitié moins : 900$.  Il faut présenter 7 documents pour accomplir toutes ces formalités.Image retirée.

La majorité des sondés se disent satisfaits par les progrès accomplis : 67%. Kinshasa est en avance par rapport au reste du pays selon 76% des personnes interrogées. Toutefois, si des progrès importants ont été accomplis, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a encore des écueils à surmonter pour faire en sorte que l’obtention du Permis de construire soit plus facile encore à obtenir. Cela passe notamment par le raccourcissement des délais, l’éradication de la corruption et des tracasseries administratives.

C’est ainsi que l’expert de l’Anapi, F. Mputakese, a donné quelques recommandations. La première est la vulgarisation du nouveau mode de calcul de la taxe de bâtisse. Cette vulgarisation doit s’adresser d’abord aux architectes et aux ingénieurs pour leur présence dans le secteur de la construction. La seconde, c’est la publication de tous les textes sur l’obtention du permis de bâtir. Enfin, constituer une base des données fiable sur les Permis de construire délivrés.  La rédaction d’un code de l’urbanisme répondant aux normes internationales est apparue aussi comme une nécessité. Tout comme la réforme d’un guichet unique de délivrance du Permis  de construire. De manière générale, l’expert de l’Anapi a recommandé l’amélioration des conditions de travail des agents et fonctionnaires de l’administration publique et l’instauration de la sanction, positive et négative.

Cet atelier sur le Permis de construire fut un succès de l’avis des participants. Il traduit la volonté du gouvernement d’améliorer davantage le climat des affaires. L’Anapi que dirige l’ex ministre de la Justice MumbaMatipa entend accélérer les réformes initiées afin de favoriser la création des richesses et ainsi voir la pauvreté reculée.