Le Conseil de sécurité rappelle que la neutralisation rapide des FDLR est une priorité absolue

Vendredi 7 novembre 2014 - 10:59

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a déclaré mercredi constater avec une profonde préoccupation
que le processus de désarmement volontaire des rebelles des Forces démocratiques de libération du

Rwanda (FLDR) n'avançait pas en République démocratique du Congo (RDC) et a rappelé que leur
neutralisation rapide était une priorité absolue.

Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité, le Conseil souligne qu'en ce qui concerne
le désarmement volontaire, « l'échéance du 2 janvier 2015 fixée par la région ne doit plus être
repoussée. » Il a demandé à la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) et au gouvernement
congolais « de mettre immédiatement à jour les plans d'action relatifs aux opérations militaires devant
être lancées contre les FDLR en janvier au plus tard. »

«Le Conseil demande à nouveau au gouvernement congolais de lancer immédiatement, en coordination
avec la MONUSCO, des opérations militaires contre les dirigeants et les membres des FDLR qui ne
participent pas au processus de démobilisation ou qui continuent de porter atteinte aux droits de
l'homme», souligne la déclaration.

Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé en outre que « la neutralisation rapide des FDLR est
une priorité absolue pour ce qui est de stabiliser la République démocratique du Congo et la région des
Grands Lacs et de protéger la population civile. »

Des dirigeants et des membres des FDLR ont participé au génocide perpétré contre les Tutsis au
Rwanda en 1994, durant lequel des Hutus et d'autres personnes qui s'opposaient aux exactions ont
également été tués.

Dans sa déclaration, le Conseil a aussi condamné fermement les attaques perpétrées dernièrement par
les Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont tué brutalement plus d'une centaine de civils,
essentiellement des femmes et des enfants dans le territoire de Beni. Il a également rappelé qu'il
importe de mener à bien la démobilisation permanente des ex-combattants du Mouvement du 23 mars
(M23).

S'agissant des prochaines parlementaires et présidentielle en RDC, le Conseil de sécurité a rappelé qu'il
incombe au gouvernement congolais et à ses partenaires nationaux d'assurer un processus électoral
transparent et crédible. Il a demandé la publication d'un calendrier électoral et d'un budget détaillés, et a
souligné qu'il importait de planifier et préparer pleinement et en temps utile ces élections. Il a rappelé
par ailleurs que la MONUSCO ne pourrait apporter un soutien logistique qu'après l'adoption d'une
feuille de route et d'un budget pour les élections.