Débat sur la loi électorale : Le pouvoir réprime dans le sang le regroupement des opposants

Mardi 13 janvier 2015 - 13:02

Le regroupement des principaux leaders de l’opposition a été réprimé dans la plus grande violence ce lundi 12 janvier 2015 à Kinshasa.
Déjà le matin, toutes les voies d’accès menant vers le palais du peuple ont été bloquées à la circulation par des escadrons largués la veille, paralysant ainsi la circulation à travers plusieurs communes de la ville de Kinshasa.
Réunis comme jamais auparavant, les leaders de l’opposition dont Vital KAMERHE de l’UNC, Samy BADIBANGA, Fabien MUTOMB de l’UDPS, Jean-Claude MUYAMBO de SCODE, José MAKILA de l’ADT, Jean-Claude MVUEMBA du MPCR, Franc DIONGO du MLP, Martin FAYULU de l’ECIDE, Martin MUKONKOLE, KUDURA KASONGO du FIS … ainsi que leurs militants ont été attaqués avec des tirs à balles réelles, bombes assourdissants et bombes à gaz lacrymogènes par les escadrons de la police lourdement armés commandés par le Général Kanyama en personne. Ces policiers ont forcé les portes des plusieurs sièges des partis politiques, dispersant avec des coups de matraques les militants. Les opposants ont voulu manifester contre le vote de la nouvelle loi électorale qui consacre le glissement vers un 3e mandat de Monsieur Kabila.
Dans cette attaque, plusieurs personnes s’en sont tirées avec des coups de blessures par poignards et par balles perdues. Parmi les blessés graves figure KUDURA KASONGO et un cadre de l’UNC. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Ce lundi soir, il est difficile d’établir un bilan définitif étant donné la brutalité dans laquelle la foule s’est dispersée, les quartiers entourant le palais du peuple se trouve dans un état de siège et sous un couvre feu de fait. Le transport en commun est paralysé dans ce périmètre et le centre d’affaires de Kinshasa a été paralysé. Ce soir une psychose de guerre plane sur la capitale. Des patrouilles mixtes polices et gardes républicaines sont organisées dans plusieurs quartiers. C’est dans cette ambiance que les députés de la majorité ont tenu leur plénière infligeant des gestes de mépris et dégradants envers leurs collègues de l’opposition. Si cette loi est votée dans les termes actuels, l’élection présidentielle ne pourra être organisée qu’à l’issue du recensement censée se terminer dans 4 ans donc au délai de 2016.

Cellule de Communication de l’UNC