Déclaré recevable à l’Assemblée nationale : Le budget 2016 rectifié envoyé à l’ECOFIN

Jeudi 19 mai 2016 - 10:35
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Un délai de 5 jours a été accordé à cette commission de la chambre basse pour procéder à un examen approfondi de ce texte légal

Le bureau de l’Assemblée nationale a envoyé, hier mercredi 18 mai, le projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2016 à la commission économique, financière et de contrôle budgétaire (ECOFIN) pour un examen approfondi.

Le bureau de la chambre basse du Parlement de la République a pris cette décision au cours d’une séance plénière consacrée à la réplique du Premier ministre aux préoccupations des députés nationaux soulevées 48 avant, lors du débat général sur ledit projet de loi.

Il a, à travers son président Aubin Minaku, accordé un délai de 5 jours à cette commission pour terminer son travail et faire rapport de ses conclusions aux députés nationaux.

Dans sa réplique, le 1er ministre a regroupé les préoccupations des députés selon les questions liées à l’exécution de la Loi de finances de l’exercice 2016, concernant spécifiquement le 1er trimestre de cet exercice budgétaire ; les questions liées aux recettes et celles relatives aux dépenses publiques.

Augustin Matata Ponyo a, entre autres, indiqué qu’en rapport avec la surconsommation et la sous-consommation des crédits, les dépenses des crédits sont exécutées en conformité avec les prévisions telles que votées par le Parlement. Il a également démontré que les dépassements sont liés à la comptabilité.

Matata énerve Boris Buku

S’adressant particu-lièrement au député Boris Buku, Augustin Matata Ponyo a estimé, qu’au lieu de réclamer à manger, un citoyen consciencieux a intérêt à travailler pour le développement de la République Démocratique du Congo. Cette déclaration a obligé le député Boris Buku à user de son droit de réponse.

A cette occasion, Buku s’est déclaré surpris par les propos du Premier ministre, qui aurait affirmé que cet élu du peuple serait allé le voir pour une créance inexistante.

Boris Buku a expliqué qu’en sa qualité d’avocat conseil d’un certain André Masamba, homme d’affaires de son état, il est allé voir Augustin Matata Ponyo, alors ministre des Finances, pour lui demander de liquider la dette de ce commerçant, qui aurait livré au Gouvernement de la République un lot de pagnes portant la mention  » cinquantenaire « .

» Conjuguer manger, revient à dire que les richesses du pays doivent être réparties de manière équitable, que la répartition des crédits doit être équitable « , a enchaîné Boris Buku, ajoutant que ses propos ne visaient pas le Premier ministre et appelant ce dernier à ne pas retourner les problèmes de l’Etat en ses problèmes personnels.

Visiblement, Boris Buku était prêt à en découdre avec le chef du Gouvernement et à  » éventrer le boa « . Il a été interrompu par le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, qui avait estimé que le temps imparti au droit de réponse de cet intervenant était épuisé.

Par Marcel Tshishiku