Grâce à sa notoriété, Papa Wemba était beaucoup sollicité par le pouvoir pour faire de la politique. Le pouvoir comptait sur sa popularité pour maximiser ses chances électorales. Mais l'artiste décédé à Abidjan le dimanche passé au Femua s'y était toujours refusé. Tout juste acceptait-il de faire le griot du pouvoir lors des présidentielles contre une obole. Mais jamais il n'a souhaité faire de la politique active arguant qu'il n'est pas doué pour ça. Lui sa passion c'est chanter fallait-il. Mais la vraie raison de son refus de se lancer en politique est ailleurs. Il en a donné la raison le lundi 25 avril sur les ondes de RFI dans l'émission Couleurs Tropicales. Il a avait accordé une interview peu avant sa mort, deux jours avant, à Claudy Siar, son présentateur. Shungu Wembadio après avoir botté en touche la question du journaliste qui lui demandait pourquoi il ne s'est jamais laissé aller à la politique, Wemba à finalement répondu que c'est « pour ne pas laisser ma famille défunte». En clair, Wemba estimait que la politique en RDC est dangereuse au point de causer la mort. La crainte de laisser sa peau sur le terrain politique l'a dissuadé de faire la politique lui l'artiste dans l'âme qu'on avait voulu dénaturer. Si Wemba est resté sourd aux sirènes du pouvoir pour en porter les couleurs politiques, sa femme Amazone elle par contre était candidate députée malheureuse en 2006 pour le compte du parti présidentiel (Pprd). C'est le Secrétaire général du Pprd en personne , Henri Mova Sakanyi, qu'il a dit le dimanche passé à la Fikin.