Des potentiels bénéficiaires sensibilisés sur les dividendes du développement de l’économie numérique

Jeudi 28 avril 2016 - 11:16

Pour le Vice-Premier ministre, Thomas Luhaka, qui a ouvert les travaux, le déploiement de la fibre optique n’est pas l’objectif final, mais un vecteur du développement faisant partie d’une stratégie plus vaste du développement de l’économie numérique dans le pays!

La RD Congo est en train d’implanter, depuis plus d’une année, une dorsale de télécommunication haut-débit, reliant plusieurs centres économiques du pays avec les pays voisins grâce à la fibre optique à travers notamment le projet « CAB 5 ».

Les efforts fournis jusque-là permettent d’observer les avancées dans le pays avec la mise en place des axes concernant « le Backbone national ». Surtout qu’il y a peu, la RD Congo accusait un déficit important d’infrastructures et des équipements collectifs nécessaires au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Toutefois la fibre optique n’est qu’une autoroute qui doit canalyser le trafic. Raison pour laquelle un séminaire sur « les dividendes du développement de l’économie numériques » a été organisé, hier mercredi 27 avril 2016 à Beatrice Hôtel à Kinshasa, par le COPIREP (Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques).

La rencontre a permis, selon le secrétaire exécutif du Copirep, Alex Nkusu, à travers son mot de bienvenue, de sensibiliser les potentiels bénéficiaires de la dorsale nationale qui présente des enjeux formidables pour le développement de l’économie numérique.

Les travaux ont été ouverts par le Vice-Premier ministre et ministre des PT-NTIC (Postes, Télécommunication, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), Thomas Luhaka Losendjola.

La rencontre a associé le gouvernement, les acteurs publics et privés, les organisations associatives et les partenaires au développement. Ainsi donc, les potentiels bénéficiaires de la dorsale nationale sont l’administration publique, les opérateurs économiques, les opérateurs scientifiques, et la population.

Pour le Vice-Premier ministre, le déploiement de la fibre optique n’est pas l’objectif final, mais un vecteur de développement faisant partie d’une stratégie plus vaste du développement de l’économie numérique.

L’objectif du gouvernement est donc de promouvoir l’utilisation de l’infrastructure pour développer davantage le secteur des technologies de l’information et de la communication. Cela, a ajouté ce membre du gouvernement, pour améliorer la compétitivité de l’économie congolaise dans son ensemble, d’accroître la productivité de la main-d’œuvre et de faciliter la vie des Congolais.

Une autre précision pour Thomas Luhaka, ce que l’accès à la fibre optique est vital dans les discussions d’une économie globale. Il contribue à réduire « la fracture numérique » et à induire le développement d’une économie numérique qui va largement encourager le secteur privé à apporter plusieurs initiatives contribuant au développement du pays.

Par ailleurs, un projet de la loi relative au secteur des PT-NTIC télécommunication et nouvelles technologies de l’information et de la communication sera défendu dans les prochains jours au Conseil des ministres. Il comportera une nouvelle disposition importante: la régulation des télécommunications par rapport à l’usage, la tarification et la gestion de la bande à haut débit tant en gros qu’en détail.

Le directeur des Opérations de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a relevé, pour sa part, que les travaux ont constitué l’occasion unique afin de montrer que les TIC profitent aux entreprises, aux individus et aux administrations et que les investissements massifs du secteur accélèrent la croissance, créent des emplois et améliorent les services aux citoyens et aux entreprises.

Le directeur des Opérations de la Banque mondiale en RDC est intervenu dans les travaux pendant que son institution publiait les conclusions du rapport sur le développement dans le monde 2016 (World development report 2016). L’une des publications annuelles phares de la BM.

L’occasion a été donnée aussi au ministre du Tourisme, Elvis Mutiri, qui a déployé le faible taux de 0,5% de contribution de son secteur dans le PIB. C’est ainsi qu’il a sollicité l’interconnexion de toutes les composantes dans le cadre du développement de l’économique numérique en RDC.

Parmi ces composantes, il faut citer les sites touristiques, les parcs, les lacs, le transport, agences de voyages, et autres les hôtels. Il a proposé le guichet unique pour résoudre ce problème de faible taux de 0,5% de contribution du secteur du tourisme dans le développement de l’économique numérique. Ce faible taux est aussi conséquence de la faible numérisation du secteur du Tourisme. Le guichet unique va permettre de vérifier la traçabilité des touristes à travers le pays.

L’expérience du secteur de l’EPSP (Enseignement primaire, secondaire et professionnel) a été donnée au cours des travaux. Surtout que, les NTIC ont toujours occupé une place de choix dans la mise en œuvre des réformes initiées dans le cadre de la stratégie sous-sectorielle de l’EPSP et du Plan intérimaire pour son opérationnalisation que dans la stratégie global, en l’occurrence la stratégie sectoriel de l’éduction et de la formation 2016-2025 par le gouvernement en décembre 2015 et endossée par les partenaires du secteur.

Il a été relevé l’automisation de la correction des épreuves de l’examen d’Etat, le site web du ministère de l’EPSP, le fichier de la paie des enseignants, la formation continue des enseignements à distance et la mutuelle de santé des enseignants.

Par Lucien Kazadi T.