Devant la tribune de l’Atlantic Council aux USA : Moïse Katumbi exprime la nécessité d’investir dans l’éducation de la jeunesse

Lundi 18 juillet 2016 - 12:38

Peut-on compter sur l’influence grandissante de ce puissant Lobby américain pour contrer les adversaires de l’alternance démocratique en RDC ?

Pendant qu’à Kinshasa les chantres du statu quo s’échinaient à amplifier la campagne de dénigrement enclenchée depuis plusieurs semaines pour ternir l’image de marque de Moïse Katumbi Chapwe, candidat investi du G7 et alliés à la prochaine élection présidentielle, ce dernier passait avec brio son test de présidentiable à la tribune du très célèbre Atlantic Council aux Etats-Unis d’Amérique ! Alors que dans les milieux fortement investis par la majorité présidentielle au pays et à l’étranger on ne s’y attendait pas, Moïse Katumbi Chapwe a créé la surprise mercredi dernier en s’adressant à la Table ronde organisée à Washington (capitale des Etats-Unis d’Amérique) par le puissant lobby américain Atlantic Council.

Au cours de sa prestation en anglais devant des centaines de personnalités du monde politique, diplomatique, des affaires et de médias, l’ex gouverneur de l’ancienne province du Katanga a tenu l’assistance en haleine en présentant avec pertinence son approche de l’avenir de la RDC.

Cet avenir dépendra, selon lui, du succès des réformes à mener courageusement dans différents secteurs de la vie nationale en s’appuyant de plus en plus sur une gouvernance sans faute et sur les moyens générés par un développement économique constant et équilibré !

La dérive dictatoriale relevée !

En insistant beaucoup sur le développement économique à venir de la RDC, Moïse Katumbi Chapwe a séduit l’assistance en indiquant que la communauté internationale se devra de regarder au-delà de l’extraction minière telle qu’elle est menée présentement dans ce pays, soulignant par ailleurs la nécessité vitale d’investir davantage dans l’éducation de la jeunesse et dans les potentialités productives de l’ensemble de la population active.

En ouvrant une parenthèse qu’il s’empressa de fermer quelques instants après , le puissant homme d’affaires et président du prestigieux club de football tout puissant Mazembe a reconnu implicitement le manque criant de confiance dans le chef des opérateurs politiques avant d’inviter les dirigeants du pays à encourager les jeunes du pays à prendre une part active à la vie politique nationale.

Moïse Katumbi Chapwe n’avait pas omni d’appréhender la situation politique de l’heure en RDC. Exprimant ses craintes quant à la dérive dictatoriale observée depuis des lustres dans le chef des dirigeants politiques de ce pays, l’inégalable héros du travail de l’ancienne province du Katanga a dénoncé avec force la volonté du pouvoir en place de retarder la tenue des élections et est revenu sur l’impératif de respecter la constitution actuellement en vigueur qui a clairement fixé les limites du mandat présidentiel.

Concernant ce détail important de la disposition constitutionnelle, Moïse Katumbi Chapwe a indiqué que le respect de cette disposition reste le seul moyen de sauver la démocratie congolaise que le pouvoir à Kinshasa est déterminé à annihiler sans autre forme de procès.

Pour conclure sa prestation qui a été longuement saluée par des applaudissements frénétiques de l’assistance, l’ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga s’est félicité de l’engagement de la communauté internationale, particulièrement le peuple des Etats-Unis d’Amérique et son gouvernement, pour ses inlassables encouragements à la poursuite du processus électoral en RDC, convaincus que le peuple de ce pays est prêt à s’approprier son destin en décidant souverainement de l’avenir de celui-ci.

Peut-on compter sur Atlantic Council?

Mais que faut-il savoir de l’Atlantic Council qui vient de reconnaître en la personne de Moïse Katumbi Chapwe un citoyen valable pour briguer le fauteuil occupé jusque-là par Joseph Kabila ?

Atlantic Council est un puissant lobby fondé en 1961 aux Etats-Unis d’Amérique. Il regroupe en son sein une multitude d’anciens secrétaires d’Etat américains. Celui-ci entretient des liens étroits avec l’administration américaine.

Atlantic Council est financé par des Etats et des puissantes multinationales qui engrangent des bénéfices colossaux dans divers secteurs.

Véritable bélier au service de la politique étrangère des Etats-Unis, Atlantic Council est la représentation parfaite du réseau de propagande efficace et moderne qui réunit les plus hauts niveaux de différents pouvoirs (politiques, médiatiques, financiers, administratifs et militaires) des Etats-Unis.

L’une des spécialités d’Atlantic Council est la mise en place des tables rondes qui ont généralement pour objet de mobiliser l’administration des Etats-Unis sur de grandes questions géostratégiques touchant directement à la permanence du leadership des Etats-Unis au niveau mondial. Ces rencontres réunissent un parterre bien choisi de représentants de gouvernements, des affaires et de la sphère politico-médiatique.

Il y a toutefois lieu de se méfier de la propagande orchestrée par les forces du statu quo qui font tout pour détourner l’attention du peuple congolais en se réfugiant derrière des considérations d’indépendance et de souveraineté qui n’ont rien à avoir avec sa lutte actuelle de libération de la misère des inégalités et de la dictature que le régime en place lui impose.

En effet, les Etats-Unis d’Amérique et l’Europe écartent l’idée d’appuyer un quelconque candidat à la présidentielle de la RDC. Ces pays affirment au contraire que les élections justes et libres sont vitales pour la stabilité, la croissance et la prospérité future de la RDC ! Peut-on donc compter sur l’influence de l’Atlantic Council ?

Par Bamporiki Chamira