Dialogue, Kodjo, meetings, élections : la MP tacle Tshisekedi et le «Rassemblement »

Vendredi 5 août 2016 - 12:05
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Dans un style bigarré, narratif, mêlé par moment à un humour pointu, l’Ambassadeur André-Alain ATUNDU Liongo s’est livré hier jeudi 04 août 2016 à une analyse politique sans complaisance des événements qui ont secoué la nation depuis le vendredi dernier, notamment les deux meetings de deux familles politiques les plus en vue et qui marquent, qu’on le veuille ou non, la vie du pays. Abordant le meeting de la Majorité Présidentielle qui s’est tenu un jour ouvrable, le porte-parole de la MP s’est félicité du succès que cet événement a récolté tant du côté du public que de ses partisans, qui ont démontré à la face du monde l’ancrage de leur formation dans la société congolaise. Quant au meeting du Rassemblement des partis politiques de l’opposition, la MP dénie au président Tshisekedi le droit de récuser un facilitateur désigné par la Communauté internationale et qui bénéficie de l’appui des autres formations politiques engagées dans cette rencontre destinée à baliser le chemin des élections. André Alain Atundu ne pouvait pas terminer son discours sans rendre un hommage mérité aux éléments de la Police qui ont fait preuve de professionnalisme lors de ces deux meetings. Castro POINT DE PRESSE Messieurs et Mesdames de la Presse Il y a quelques jours, Kinshasa a vécu un événement politique sans précédent dans l’histoire de la capitale et même de la République. Une marée’ humaine impressionnante de près de 200.000 personnesr d’après les autorités urbaines, a déferlé sur le stade Tata Raphaël, occupant gradins et espace de jeu, débordant abondamment et visiblement dans les quartiers environnants, à l’appel du Bureau Politique pour entendre un message important du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle. Comparé à posteriori au rassemblement de l’opposition sur  les bords du Boulevard triomphal en face du stade des Martyrs, le meeting de la Majorité Présidentielle apparaît comme le fait politique majeur du moment, reléguant le meeting de l’oppositionr centré sur une démocratie de la terre brûlée et de la haine, au rang de simple fait social du jour motivé essentiellement par la curiosité. En effet, le meeting de Tata Raphaël marque de façon éclatante l’ancrage des Partis politiques de la Majorité Présidentielle dans la population kinoise et la popularité incontestable de Joseph KABILA dans la capitale. C’est la preuve évidente que les Kinois ne sont pas dupes face aux prétentions d’une certaine opposition bien connue, ni aveugle devant les réalisations du Président KABILA. La population kinoise a ainsi particulièrement apprécié et capté 5 sur 5, le message du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle qui se résume pour l’essentiel en un rappel de troupes derrière le Président KABILA, en un appel vibrant à l’enrôlement annoncé par la CENI et en une exhortation à soutenir le dialogue politique et inclusif convoqué par le Chef de l’Etat comme seule solution pour éviter une crise dans le fonctionnement de la Démocratie et du Pays. Mesdames, Messieurs, Après ce meeting de la Majorité Présidentielle qui a été un franc succès tant du point de vue de l’immense affluence que sur le plan de la clarté du message et de son acceptation par la population kinoise, l’opinion attendait avec intérêt le meeting du regroupement politique’ dit « RASSEMBLEMENT» avec la conviction intime qu’à cette occasion, l’orateur du jour allait donner un message clair, sans ambiguïté quant à l’adhésion de sa plateforme au processus du dialogue politique, national et inclusif convoqué par le Chef de l’Etat, en vue de baliser la voie des élections de la base au sommet. Force est de constater que l’opinion est restée perplexe et sur sa faim. Car, fidèle à une stratégie bien rodée, le Président du RASSEMBLEMENT a louvoyé et n’a pas donné une position certaine sur le dialogue préférant continuer sur sa lancée des dilatoires en vue de réaliser son plan insurrectionnel pour la prise du Pouvoir par le chaos. On ne saurait être plus clair et plus direct pour justifier son refus du dialogue politique inclusif convoqué par le Chef de l’Etat et manifester sa volonté de ne pas aller aux élections voulues de la base au sommet par notre Peuple. Cette méthode erratique, hautement préjudiciable au fonctionnement de notre démocratie, a fait des émules dans l’opposition made in Genval et suscité des vocations politiques en Provinces auprès de quelques personnages poussés au-devant de la scène de leurs Provinces à cause de la visibilité sociale de leurs fonctions, au point qu’ils se voient déjà en rêve en affiche plus grande que la réalité en tant que Président de la République Démocratique du Congo à la tête d’une hypothétique transition après avoir chassé le Président KABILA sans autre forme de procès, comptant à cette fin sur quelques illusoires appuis et promotions de leurs complices étrangers pour réaliser leur funeste dessein antidémocratique et anticonstitutionnel. La référence qu’il a faite publiquement à son accueil comme un plébiscite qui désormais dispenserait le Peuple Congolais du vote et valait sa désignation à la charge de Président de la République n’est pas de bon augure et étaye les sentiments de crainte légitime à ce propos. Une telle visée est une erreur grossière au regard de notre Constitution qui interdit formellement ce genre d’imposture et donne à cet effet au peuple Congolais les moyens constitutionnels de contrer légalement tout individu ou groupe d’individus tentés par telle aventure. La Majorité Présidentielle saisit cette occasion pour appeler toute la jeunesse congolaise à une grande vigilance de tous les instants face à ces tentatives d’instrumentalisation machiavélique de la part de ces autocrates déguisés en démocrates dans le but caché de priver plus de dix millions de nouveaux électeurs, soit le tiers du corps électoral, de leur droit légitime afin de réaliser leur funeste projet, absolument anti constitutionnel, sans coup férir. Alors qu’en convoquant le dialogue inclusif, le Président KABILA a pour objectif de faciliter l’intégration de ces dix millions de jeunes dans le nouveau fichier, dont l’enrôlement en cours constitue la phase cruciale. La Majorité Présidentielle demande avec insistance à la jeunesse congolaise de s’enrôler massivement pour pouvoir agir sur l’avenir de notre Pays et sur son destin. De la sorte, ils seront de véritables acteurs de la vie politique. Face à ces agissements d’une audace digne d’un acte de brigandage de grand chemin, dans le but de détrousser nos jeunes de leur droit de vote et notre Peuple de sa souveraineté inaliénable, nous devons nous dresser en bloc uni pour faire barrage à l’horizon de cette pathologie néfaste pour notre système démocratique. Que de mensonges débités sans vergogne en marge de la Constitution et sur le dos du Secrétariat Général des Nations-Unies, fort heureusement et opportunément démentis de façon formelle par l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Union Africaine, les Nations-Unies et le groupe international d’appui au Facilitateur ! Que de calomnies sur nos forces armées dans leur lutte victorieuse contre le terrorisme à l’Est du Pays et méconnue par cette frange radicalisée de l’Opposition ! Mesdames, Messieurs, Le respect de la Constitution et de la légalité constitutionnelle est un élément structurant de la démocratie et une valeur républicaine à laquelle tient absolument le Président KABILA, Autorité Morale de la Majorité Présidentielle. Ce respect devrait commencer par la réalisation de conditions exigées et prévues par la Constitution pour qu’un acte soit juridiquement valable et opposable à tous. A ce sujet, il me semble à peine nécessaire de rappeler I’importance de la procédure dans I’exercice d’un droit, dont la défaillance conduit nécessairement et automatiquement à la nullité de I’acte posé. Donc, dresser à dessein des entraves sur la voie du dialogue devant ouvrir la voie à des élections libres, crédibles et apaisées, n’est pas le propre d’un démocrate soucieux du bon fonctionnement de la République. L’intérêt majeur du fonctionnement normal et régulier de notre système démocratique exige, dans les circonstances actuelles, que tous les acteurs de la vie politique congolaise se retrouvent en dialogue pour examiner sans état d’âme les conditions susceptibles de garantir l’accomplissement de la volonté authentique de notre Peuple à travers les élections de la base au sommet. En conséquence, toute requête devrait tenir compte de l’objet et de la finalité du dialogue convoqué par le Garant de la Nation, à savoir I’adoption d’un processus électoral consensuel pour préserver la paix si  chèrement acquise. Et donc, toute autre exigence extravagante n’est en réalité qu’une manœuvre dilatoire en vue de donner la fausse impression que le pouvoir n’a pas la volonté politique de respecter la Constitution, et partant, légitimer ainsi le recours abusif de l’article 64 dans un objectif insurrectionnel. Une telle visée présente un risque inconsidéré pour la paix sociale et le fonctionnement correct de notre Démocratie. La démocratie étant, par définition et par nature, un système de cohabitation politique, il est indiqué que les acteurs politiques se retrouvent chaque fois que de besoin autour de Celui des leurs qui exerce la plénitude du mandat du Peuple pour harmoniser leurs points de vue pour l’intérêt commun. Dans le cas d’espèce, l’opposition, qui a obtenu la désignation d’un Facilitateur international avec l’accord du Chef de l’Etat, suivi en cela par la Majorité Présidentielle, dans un appui et un engagement sans équivoque, n’a plus aucune raison valable pour bouder le dialogue. Le Facilitateur est ainsi, par la nature de sa fonction et de son rôle, tenu de prendre langue avec tous ceux qui peuvent concourir à la réussite de sa mission. Il s’agit en l’occurrence du Pouvoir en place, de la Majorité, des oppositions et de la société civile. Le rejeter parce que ses initiatives n’entrent pas dans la logique du projet déstabilisateur de l’opposition radicalisée, c’est ignorer les intérêts réels de notre Peuple et bafouer notre Démocratie. • Sans vouloir prendre part à un débat qui n’en est pas un, l’honnêteté intellectuelle nous oblige à reconnaître que dans l’exercice de sa fonction, Monsieur EDEM KODJO met un point d’honneur à créer un cadre qui permette aux Congolais de se parler et de décider de l’avenir de leur Pays. Mesdames, Messieurs, Pour sauver notre démocratie naissante, il nous faut peu de chose: un peu de bon sens, de bonne volonté, et de considération réciproque pour oublier les vieilles rancunes et rancoeurs qui constituent en vérité le principal obstacle à la fois psychologique et politique au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat. Malheureusement, il faudrait bien se rendre à l’évidence: certains personnages politiques ont pour stratégie de créer des obstacles pour un objectif inavoué, contraire aux intérêts de notre Peuple et de notre Démocratie. Alors il importe, pour l’intérêt bien compris de notre Peuple, de coordonner  nos efforts et de montrer toute notre bonne volonté en la circonstance. Devrais-je peut-être rappeler que le dialogue politique et inclusif a pour  finalité des élections apaisées, des résultats incontestables et la paix post électorale. Par conséquent, il faudrait apprécier à sa juste valeur tout acte qui contribue et concourt à la matérialisation de cette volonté nationale comme  les opérations de l’enrôlement par la CENI dans la Province pilote du Nord-Ubangi ou encore l’apport significatif par le Chef de l’Etat en véhicules pour  les opérations de la CENI sur le terrain. Toutes ces initiatives visent à réaliser une solution raisonnable et acceptable à la problématique politique actuelle qui ne concerne pas le sort de KABILA en tant qu’individu mais la continuité de la première institution de la République-LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE-pour ne pas occasionné un vide institutionnel ni livrer le Pays à l’imposture du Premier venu. Voilà pourquoi, la Majorité Présidentielle tient au respect intégral de toutes les dispositions de la Constitution. Je ne peux terminer ce point de presse sans féliciter de façon particulière les forces de la Police Congolaise qui ont travaillé remarquablement de façon professionnelle et rendre hommage à la population kinoise pour sa discipline républicaine au cours de cette grandiose manifestation que fut le meeting de la Majorité Présidentielle au stade Tata Raphaël. Toute la population congolaise devra, en tout état de cause, exercer une veille globale, permanente et active pour éloigner le spectre de troubles sociaux et de la violence que nous promettent les adeptes d’une démocratie de la terre brulée. D’ailleurs, la déception après le meeting du RASSEMBLEMENT à la suite du message de TSHISEKEDI signifie que la population ne croit nullement à la voie sans issue dans laquelle il essaye d’engager notre Peuple. Tandis que l’enthousiasme de la population kinoise après le message du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle est une preuve éloquente que notre Peuple croit à la voie du dialogue préconisée par le Président KABILA pour trouver une solution congolaise à la problématique actuelle du processus électoral. Je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 04 Août 2016 Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO Porte-Parole