Dialogue : Ne Mwanda Nsemi jette l’éponge

Dimanche 6 septembre 2015 - 22:44

(KINSHASA)- Le leader de Bundu Dia Kongo, le député Ne Mwanda Nsemi a annoncé qu’il ne participera plus au dialogue politique en gestation. L’élu de la Funa s’est dit déçu par le régime qu’il considère l’avoir lâché pourtant il a pris une ligne entière de sa défense. ‘‘Quand je me suis rendu compte que depuis que j’ai rencontré le président
Kabila, et encaissé toutes sortes de calomnies, le régime en place, que j’ai sauvé du désastre, n’a rien fait pour moi. J’ai décidé de quitter la scène politique de la RDC, et de ne pas aller au dialogue en gestation’’, a annoncé Ne Mwanda Nsemi dans les lignes de Kongo Dieto, un petit bulletin qui relaie le message du grand maitre. Outre
le fait qu’il ait tourné le dos au dialogue, Ne Mwanda Nsemi annonce son retrait de la scène politique. Pour sa succession, il a désigné le député Mantezelo comme nouveau président de son parti- BDM et son intermédiaire officiel. ‘‘Prière de passer par lui, pour toute personne qui souhaite communiquer avec moi, le chef spirituel de Bundu
Dia Kongo…’’, a-t-il précisé. La déception est lisible dans la décision du chef de BDK. Il explique que sa proposition d’organiser une transition de trois ans a été l’inspiration du saint esprit. Lequel l’a fait voir le bain de sang monstre qui accompagnerait la fin du délai constitutionnel. Attristé par ce message, j’ai décidé de dire
oui à l’invitation du président Kabila qui voulait avoir mon point de vue sur la fin du constitutionnel, ajoute Ne Mwanda Nsemi. L’homme déplore être victime des attaques de tout genre suite à cette rencontre où il a été injustement accusé d’avoir perçu deux millions de dollars. Pourquoi le président Kabila a préféré se taire laissant au temps de détruire ma popularité, s’est demandé Ne Mwanda Nsemi qui dément avoir touché même un dollar du chef de l’état. Lors de sa récente tournée au Kongo Central, le député Ne Mwanda Nsemi a été attaqué par la population en colère chaque fois qu’il annonçait son idée d’une transition de trois ans. A Muanda par exemple, le leader de BDK s’était fait caillasser. Il avait eu la vie sauve grâce à la police. Il a surtout déploré le fait que l’Agence nationale des
renseignements-Kinshasa ait décidé de libérer tous les voyous qui ont attenté à sa vie à Matadi, Boma et Muanda. Son discours jugé séparatiste accordant trois mois aux non originaires du Kongo central de quitter la province, lui a également attiré le courroux de toute la classe politique. Son retrait de la scène politique est une bonne
chose parce que c’est lui qui cherchait le bain de sang avec son idée d’une transition de trois ans et de chasser les non originaires du Kongo central, a rappelé un acteur de la société civile du Kongo central.