Dialogue: She Okitundu invite l’UDPS à rejoindre la table des négociations

Lundi 5 septembre 2016 - 07:44
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Ouverts, certes, le jeudi 1er septembre dernier, à la Cité de l’Union Africaine par le facilitateur togolais Edem Kodjo, devant plusieurs personnalités dont les Ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités en République Démocratique du Congo,  personne ne souhaite voir les travaux du dialogue se poursuivre dans le format non inclusif. Encore moins l’Honorable Sénateur She Okitundu, l’un des communicateurs de la Majorité présidentielle qui invite toutes les forces politiques encore hostiles au dialogue national inclusif, à rejoindre la table des négociations. Allusion faite ici à l’UDPS et à la frange importante de l’Opposition regroupée autour de M. Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS et du comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. En des termes on ne peu plus clairs, She Okitundu convie l’UDPS à revenir au bon sentiment et privilégier l’intérêt commun. C’est-à-dire, de la nation et du peuple congolais. Ce Sénateur de la Majorité présidentielle a réitéré cet appel pendant que les participants au dialogue se sont retrouvés à la Cité de l’UA, le vendredi dernier en vue de l’harmonisation des listes des participants. Au terme de cette rencontre, les participants ont convenu de suspendre les travaux pour les reprendre aujourd’hui lundi à 10h00. Profitant de cette petite trêve, Léonard She Okitundu, dans son rôle de Communicateur de la MP, a tenu d’éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale sur un certain nombre de sujets. D’après lui, en effet, la seule feuille de route sortie de la fin des travaux, c’est celle adoptée consensuellement par les trois parties prenantes. Pour ce faire, il a tenu à rassurer les uns et les autres, et même ceux qui ne se sont pas encore embarqués dans le train du dialogue, de l’indépendance d’esprit et des débats sereins qui y règne. «Ici on vient débattre en toute liberté, sans aucune contrainte. Nous voulons engager un débat sérieux sur la meilleure manière possible d’organiser des élections qui soient crédibles et apaisées», a-t-il précisé. A l’en croire, «la porte reste ouverte pour tout le monde». Et d’ajouter, moi qui vous parle, j’étais parmi les négociateurs à ce dialogue. Ce que nous avons voulu effectivement c’est que cet ensemble soit le plus inclusif possible», a-t-il insisté. Dans cette même optique, il s’explique en disant que « c’est pour cela que nous avons engagé des négociations avec la première formation politique de l’Opposition politique, mais comme vous le remarquez, il y a plusieurs revirements de la part de cette formation politique.  C’est vrai que nous voulons que ce dialogue soit inclusif mais l’inclusivité ne signifie pas l’unanimité». En un mot comme en cent, She Okitundu reste persuadé qu’il ne prêche dans le désert. Il prêche plutôt sur une terre fertile et croit dur comme fer, qu’il n’est pas encore trop tard. Son optimisme ne l’empêche pas de proclamer haut et fort «qu’il est encore possible pour l’UDPS de revenir aux bons sentiments et rejoindre toutes les parties prenantes autour de la table et prendre sa place pour que nous abordions ce qui est important qui consiste finalement à ce qu’on élabore un processus électoral clair et qui puisse permettre la vérité des urnes qui profère la légitimité aux prochains gouvernants et la stabilité des institutions». L’énigme de l’Article 64 de la Constitution En rapport avec l’Article 64 de la Constitution que ne cesse d’évoquer le Rassemblement, She Okitundu réplique: «D’abord les conditions constitutives de l’usage de cet article ne sont pas définies par l’Opposition. Il y a un organe, c’est la Cour Constitutionnelle qui détermine si oui ou non ces conditions sont remplies. Il y a le fait que c’est l’usage des dispositions à double tranchant. On peut les utiliser contre ceux qui veulent déstabiliser un pouvoir Constitutionnellement établi». A la question de savoir s’il n’y aura pas un accord politique mettant en mal la Constitution, c affirme: « Pas du tout. L’Accord à conclure sera conforme à la Constitution. C’est un accord politique mais qui sera conforme à la Constitution inévitablement», a-t-il conclu.