
Dans le territoire de Luilu en province de Lomami, des familles se retrouvent dans une situation alarmante à cause de la vente illicite des savanes dans la chefferie de Kanyok.
Ce phénomène, qui prend de l'ampleur, depuis un temps, suscite une grande inquiétude parmi les paysans locaux, forcés de faire face à des conséquences dévastatrices.
Dans le village de Tshilumba, par exemple, plus d'une demi-douzaine de savanes ont été vendues sans le consentement des habitants.
Les résidents accusent leur chef de village d'avoir pris cette décision unilatérale. Du coup, l'autorité a lancé un ultimatum aux habitants de cette entité de quitter les terres qu'ils cultivent depuis des générations.
« Nous ne pouvons pas abandonner nos champs comme ça », s'indigne l'un des agriculteurs touchés par cet ultimatum.
La localité de Tshikolo n’échappe pas à cette crise. Une savane a également été vendue à un opérateur économique pour 2.000.000 Fc, toujours sans consulter les clans concernés, indiquent nos sources.
Des habitants de la région se sentent trahis et abandonnés par leurs dirigeants.
Des voix s’élèvent pour solliciter l'intervention des autorités locales afin de mettre un terme à cette pratique néfaste.
« Qu'est-ce qu'il nous reste lorsque l'on nous prend notre terre ? », s'interroge un habitant visiblement désespéré au micro de 7SUR7.CD.
Pour rappel, d'autres villages dont Kabaya ont déjà connu des ventes similaires qui ont laissé les agriculteurs dans un état précaire.
Benjamin Kambadi, à Kabinda