Embouteillages sur By Pass

Vendredi 26 septembre 2014 - 13:32

Il n’y a pas d’autres mots pour désigner ce qui se passe sur l’avenue By Pass dans la commune de Lemba : c’est de la provocation gratuite. Voici les faits : le mercredi 24 septembre 2014 aux environs de 8 heures du matin, la compagnie qui effectue les travaux de réaménagement de cette voie qui fait partie de la route nationale n°1, se signale sur les lieux avec un camion benne et  un bulldozer. Les riverains sont un peu surpris, car c’est depuis quelques mois que ces engins avaient déserté le secteur, juste au moment où les usagers de la route pensaient que le constructeur allait mettre la saison sèche à profit pour achever les travaux et ainsi normaliser la circulation sur cette voie.

C’est donc après une longue attente, marquée il est vrai par quelques incursions d’un camion citerne qui venait arroser la voie en vue d’atténuer la misère que le nuage de poussière cause fréquemment aux riverains à chaque passage des véhicules, que le bulldozer et le camion benne sont revenus sur le chantier.  Ils se sont mis immédiatement au travail après avoir fermé une partie de la voie avec  de grosses pierres. Le conducteur du bulldozer a commencé par racler le sol pour retrouver la caillasse qui y était déposée depuis de nombreux mois et que le passage des poids lourds –si nombreux sur cette voie- a expédié loin dans le sol. Au fur et à mesure que le conducteur du bulldozer reconstituait la caillasse, il la déposait à bord de la benne.

Ce travail s’est poursuivi jusqu’au milieu de l’après-midi quand soudain, on vit le bulldozer et le camion benne quitter les lieux !  Jusque hier jeudi, ils n’ont plus donné le moindre signe de vie alors que la voie, est restée en partie fermée à la circulation. A l’heure où les enfants ont repris le chemin de l’école, chacun peut imaginer le calvaire qu’ils ont inutilement connu hier matin, pour arriver à l’école ou regagner la maison. Un bouchon monstre bloquait le passage des véhicules et ce, en dépit de la présence de très nombreux agents de la Police routière arrivés en renfort pour dégager l’une des principales voies de la capitale, par où passe l’essentiel du flux routier en provenance du Bas-Congo ou à destination de cette province.

La question que tout le monde se pose est celle de savoir pourquoi avoir créé délibérément cette situation ? L’opération consistait-elle à récupérer de la caillasse pour aller travailler ailleurs ? Si tel serait le cas, l’opinion a le droit de manifester des inquiétudes, car un tel comportement poserait, si les faits étaient avérés,  fondamentalement le problème du coût réel des travaux facturés au trésor public.  Que coûte chaque chantier et pour quels travaux effectués réellement ?

Les Kinois ont déjà beaucoup de problèmes. Si, à côté des drames qu’ils vivent au quotidien, on leur joue maintenant le coup de la provocation, on ne peut pas dire que ce soit une bonne chose.

LP