Dans un communiqué publié mardi 7 octobre dernier, Maître Omar Kavota, Vice-président et Porte-parole de la Société Civile du Nord-Kivu se dit très préoccupé par une éventuelle réorganisation couplée par des infiltrations des éléments ex-M23 en perspective des prochaines hostilités à partir des Territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Dans la foulée, ce communiqué révèle que certains éléments de cet ancien mouvement rebelle défait à la fin de l’année dernière par les vaillantes troupes loyalistes des Forces armées de la République Démocratique du Congo appuyées par les éléments de la brigade spéciale d’intervention de la Monusco seraient déjà en opération sur le terrain afin de baliser la route et faciliter le plan de la déstabilisation de la Province du Nord-Kivu dont les populations n’ont pas encore fini d’essuyer les larmes.
Parmi ces personnes soupçonnées de service de cheval de Troie, l’on pointe du doigt certains cadres administratifs placés à l’époque par le pouvoir politico-militaire du M23 revenus récemment au pays. Et que la Société civile accuse de servir d’équipe d’avance, dont certains sont bien identifiés pour avoir déjà procédé à l’enrôlement par la force des jeunes de Rutshuru.
Ces gens, renseigne le communiqué de la Société civile, se livrent ces derniers temps à une sensibilisation clandestine à travers laquelle ils appellent les jeunes à s’enrôler et de rejoindre certains camps situés sur des endroits bien précis en attendant les ordres du déclenchement des hostilités.
A Katale et à Buvunga, dans le Groupemen de Gishari, Cheferrie de Bwisha, la population dénonce un certain Jean Félix Shamba, ancien Chef e Poste d’Encadrement Administratif de Rugari et Kisigari avant et pendant l’occupation du M23. Lors de l’occupation du M23, Jean-Felix Shamba avait enrôlé de force plusieurs jeunes du Groupement de Gishari dans la rébellion. Pour ce faire, indique-t-on, il était considéré comme l’un des éléments fidèles de ce mouvement. Ainsi, à la débâcle du M23, ce compatriote s’était enfui au Rwanda en passant par l’Ouganda. Ce n’est qu’en juin dernier qu’il serait rentré par Gisenyi, une localité rwandaise frontalière de Goma, pour se réinstaller chez lui en Territoire de Rutshuru. Ce qui avait suscité la peur des habitants. Il avait fait sa rentrée avec celui qui avait été le Chef de Cité de Rubare pendant le règne du M23 et la Fille de Mr Tambour, ancien comptable e l’Hôpital de Rwanguba sur l’axe Bunagana, pour ceux qui connaissent le Territoire de Rutshuru.
Comme les trois membres de l’ex-M23 sont rentrés sans avoir signé les formulaires de demande d’amnistie, les services de l’ANR les avaient appréhendés pour les acheminer jusqu’à GOMA où ils étaient en détention. Après signature des formulaires de demande d’amnistie, ces anciens M23 ont été relâchés par l’ANR, il y a environ un mois depuis leur retour en Rutshuru. La population dénonce dans le chef de M. Jean-Félix Shamba, la sensibilisation et l’enrôlement clandestin des jeunes en faveur d’un mouvement qui ne dit pas encore son nom mais qui, croit-on, serait la nouvelle formule M23. Cet homme, indique le communiqué, serait en train de demander aux jeunes qui l’écoutent de rejoindre un Camp de regroupement à KIchanga, en Chefferie de Bwito.
Notre structure, lit-on dans ce message, prend très au sérieux les menaces que représente la réorganisation des ex-M23. La Société civile du Nord-Kivu en appelle à la vigilance tous azimuts de la population et invite les FARDC et les services de sécurité, tant civile que militaire, à prendre leurs dispositions pour éviter toute sorte de surprise.
VAN