Le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a fourni jeudi à la presse dernier bilan de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans la zone santé de Boende au sud de la province de l’Equateur. Au 11 septembre 2014, on a enregistré 37 décès sur un total cumulé de
66 cas. L’avant dernier bilan publié le 9 septembre 2014 a fait état de 35 décès sur62 cas cumulé depuis le début de l’épidémie. Il est constaté que 4 nouveaux cas sont notifiés avec 2 nouveaux décès.
Le ministre de la Santé publique a précisé que sur les 66 cas, il y a 24 cas confirmés au laboratoire, 16 cas suspects et 26 cas probables. Actuellement, 394 contacts (personnes ayant été en contact avec des cas confirmés, des cas probables et des cas suspects) sont identifiés et suivis dans le territoire de Boende et particulièrement dans le secteur de Djera. 38 examens de laboratoire ont été réalisés depuis le début de l’épidémie qui a été déclarée officiellement le 24 aout 2014. Actuellement, 7 malades sont en isolement dont 2 à Boende et 5 au village Lokolia, épicentre de l’épidémie, situé à 68 km de Boende.
La distribution des désinfectants dans les villages du secteur de Djera est en cours. La formation des formateurs des enseignants sur les précautions à prendre pour ne pas contracter cette maladie a déjà eu lieu. La rentrée scolaire dans le territoire de Boende a été retardée d’une semaine pour permettre cette formation des enseignants. Une séance psycho éducative sur la maladie à virus Ebola vient d’être organisée au village Ituku. Le premier décès dû à cette maladie avait été enregistré le 11 aout 2014 dans le secteur de Djera.
Deux stratégies mises en place pour mettre fin à l’épidémie d’Ebola à Djera
Le gouvernement congolais et ses partenaires ont décidé d’utiliser deux stratégies pour mettre fin à l’épidémie de la maladie à virus Ebola déclarée depuis le 24 aout 2014 dans le secteur de Djera, en territoire de Boende, dans le district de la Tshuapa situé au sud de la province de l’Equateur, au Nord- ouest de la RDC.
Selon le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi qui s’est confié à la presse récemment, deux stratégies sont “l’approche village par village “et” l’approche pas un ménage sans désinfectant “. L’approche “ village par village “, a-t-il expliqué, concerne 23 villages du secteur de Djera qui ont été identifiés comme étant des endroits où se trouvent des personnes ayants été en contact avec des cas confirmés, des cas probables et des cas suspects d’Ebola. Des comités de villages ont été constitués pour le suivi de toutes ces personnes afin de signaler des cas de cette maladie et de es envoyer dans les centres de traitement. Ces comités de villages comprennent des chefs de village, les chefs de secteur, les leaders sociaux, les infirmiers titulaires et les agents de santé. Ils ont pour mission d’interrompre la chaine de transmission de la maladie à virus’ Ebola qui a déjà fait 32 morts sur 59 cas enregistrés. Le gouvernement a débloqué des fonds pour la mise en œuvre de cette stratégie. Une équipe du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) va appuyer la 9ème direction de l’hygiène du ministère de la Santé publique pour réaliser l’approche” Village assaini “ dans ces 23 villages. Le ministre de la Santé a indiqué que les villages qui seront les premiers à atteindre l’objectif d’interrompre la chaine de transmission du virus Ebola seront primés.
L’approche” pas un ménage sans désinfectant “ consiste à distribuer gratuitement dés désinfectants à tous les ménages du secteur de Djera pour permettre aux habitants de se laver les mains régulièrement avec ces produits. Il a été démontré que le lavage des mains avec des désinfectants est un des moyens les plus efficaces d’interrompre la chaine de transmission du virus Ebola. Le gouvernement et ses partenaires se sont fixés l’objectif de mettre fin à l’épidémie d’Ebola dans un délai de 45 jours à partir du 24 aout 2014, date de la déclaration officielle de cette épidémie. La mise en quarantaine du secteur de Djera est déjà effective, a affirmé le Dr Félix Kabange. La rivière Lomela est le point de filtrage et de triage des personnes qui doivent entrer et sortir de ce secteur. Des agents de la Direction Générale des Migrations (DGM), de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), de la police et des militaires de la Force navale sont déployés pour faire ce travail.
NORBERT TAMBWE