Exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu plusieurs Congolais s’en méfient

Jeudi 12 mai 2016 - 11:23
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Contrairement à beaucoup d’informations véhiculées présentement par certains médias du pays et d’ailleurs, l’épineuse question relative à l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu ne date pas d’aujourd’hui.

En effet, déjà au lendemain de la création, au cours des années 70, de la communauté économique de pays de grands lacs (CEPGL en sigle) par les présidents Mobutu (Zaïre),Habyarimana (Rwanda) et Micombero (Burundi) l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu par les deux pays précités était à l’ordre du jour !

Mais pourquoi Mobutu qui assurait à l’époque le leadership quasi absolu de cet ensemble à caractère essentiellement économique n’avait-il pas vite franchi le Rubicon pour matérialiser ce projet de gros sous ?

A l’époque les dirigeants avaient mené des études hardies sur la question et ont vite conclu que l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu serait d’un apport considérable pour la RDC (le Zaïre à l’époque) sur le plan économique mais très dangereux sur le plan politique.

Depuis, ledit projet est resté en veilleuse jusqu’à la chute du régime de Mobutu avant d’être relancé par les dirigeants actuels du pays qui le présentent comme un nouveau produit de la fameuse  » révolution de la modernité  » !

Grand debat est ouvert…

Depuis l’inscription de l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu à l’agenda de travail du gouvernement il y a déjà plusieurs mois, un ghrand débat est ouvert au sein d’un large public au pays et à l’étranger.

D’après plusieurs cercles de reflexions dont les membres viennent de s’exprimer sur cette question d’importance pour le présent et l’avenir du pays, la course effrénée vers l’argent que l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu par la RDC et le Rwanda ne devrait pas être engagée en sacrifiant l’essentiel.

En effet, pour ces compatriotes qui savent scruter l’avenir, il faut absolument privilégier l’indépendance, la souveraineté et la sécurité du territoire national face au Rwanda qu’ils considèrent, du reste, comme un partenaire peu rassurant, versatile et imprévisible dans son comportement !

Des spécialistes qui maîtrisent les données cartographiques de la RDC indiquent que les importantes en étendue que celles du Rwanda !

A partir de cette évidence, ces spécialistes se demandent pourquoi les congolais devraient s’arrimer à une exploitation commune de leurs ressources naturelles lorsqu’ils peuvent mettre celles-ci en valeur sans devoir compter sur des tiers au nom de l’indépendance de la souveraineté et de la sécurité bien comprise de leur pays.

Matière à réflexion pour le parlement, les forces politiques et sociales acquises au changement et pour la jeunesse montante plus particulièrement.

Par Bamporiki Chamira