Face à un Nigerian Kinois, Kenya Airways obtiendrait des DI de 100.000 USD pour procès vexatoire

Mardi 10 février 2015 - 15:06

C’est Lino, un Nigerian vivant à Kinshasa qui a derechef porté plainte contre le transporteur aérien Kenya Airways au Tricom de Kin-Gombe dans une affaire de restitution d'une pièce de rechange auto qu’il évalue à USD 8.564, soit la valeur d’un véhicule d’occase de label respectable.

D’après le conseil de M.Lino, son client établi à Kinshasa a expédié, via Kenya Airways, une pièce de rechange à M.Showuli à Lagos, au Nigeria. Mais le colis n’est jamais arrivé. Voilà pourquoi il sollicite du Tricom Gombe de contraindre le transporteur soit à restituer le colis soit à payer sa contre-valeur, quelque USD 8.564. Naturellement au remboursement de USD 540 de frais de transport, puis au paiement de USD 100.000 à titre de dommages intérêt, souhaite l'avocat du demandeur.

Le conseil de Kenya Airways met avant en tout en cause la version des faits tels que présentés par la partie Lino. Selon la partie accusée, c’est le 17 décembre 2014 que Mme Shinezi –et non M.Lino- qui avait expédié une pièce de véhicule pour Showuli à Lagos. M. Lino apparaît quelques semaines après, se targuant d’être l’époux de Mme Shinezi, pour réclamer le colis en question qui ne serait pas parvenu à destination. Quant on lui exige une procuration de sa présumée épouse, l’homme revient avec un papier qu’il tient pour acte de mariage. Qu’il brandit également au Tricom. Mais le fameux acte ne fait nullement mention des indications civiles. En outre, s’il faut parler d’union civile, le papier reprend les noms de Linus et Ouba, qui sont différents de Lino et Shinezi. Autre pièce à problème, la facture de la pièce de rechange qui, curieusement, n’a guère été identifiée au Tricom. Toutefois, Lino dit l’avoir acheté comme indiqué sur la facture à la Autoraccy , située sur l'avenue Masuwa dans la commune de Ngaba. Cependant, le bourgmestre de cette commune que ses services disent tout ignorer de cette maison de vente. Donc le demandeur a tout simplement confectionné cette facture pour tirer des avantages, a fait remarquer l'avocat de la défense. Qui sollicite que l’action soit déclarée irrecevable pour défaut de qualité et d'intérêt dans le chef du demandeur, puisqu'étant une tierce personne. Mais aussi pour forclusion, parce qu'un client dispose de 21 jours pour faire sa réclamation, ce qui n'a pas été fait. Ensuite pour fraude, parce qu'il s'est fait fabriquer des factures avec le prix de la pièce auprès d'une maison qui n'existe pas. Enfin pour procès téméraire et vexatoire, une demande reconventionnelle de 100.000$ a été faite par l'avocat de Kenya Airways. L'organe de la loi a, dans son avis, retenu le défaut de qualité à charge de M. Lino puisque le contrat a été conclu entre dame Shinezi et Kenya Airways. Il a donc demandé au tribunal d’accorder l'action reconventionnelle tel que souhaité par le défendeur, et de condamner le demandeur aux dommages et intérêts.