Face au rapport troublant de l’IASC : Le gouvernement doit vite penser à l’action

Mercredi 22 juin 2016 - 11:39
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Les médias nationaux et internationaux viennent de publier un rapport troublant sur des événements tragiques qui pourraient survenir en République démocratique du Congo au cours de la période allant du mois de juin en cours au mois de décembre prochain !

Pour rappel, ce rapport indique en substance que lesdits événements pourraient résulter du très probable report des élections prévues en novembre 2016, de la restriction des libertés politiques ainsi que de l’utilisation, par le gouvernement, des forces de sécurité pour maintenir en place les institutions existantes !

Placé pourtant devant l’obligation d’Etat de prévenir afin de mieux appréhender des crises éventuelles au pays, le gouvernement de la République qui a la réputation de faire flèche de tout bois pour attaquer et détruire tout ce qui contredit le point de vue défendu par lui n’ose pas élever la voix pour faire connaître sa position sur les événements indirectement annoncés.

On ne peut affirmer sans crainte d’être contredit que les événements auxquels fait allusion le rapport de l’IASC (Comité permanent inter organisations) ne tiendraient que de simples rumeurs car les réalités du terrain en RDC confirment les abus frustrants dont se rend régulièrement coupable le régime politique au pouvoir dans ce pays : instrumentalisation de la CENI visiblement inféodée à la cause de la Majorité présidentielle ; l’activisme outré des forces de sécurité dans la traque des membres et sympathisants de l’opposition et la répression évidente des manifestations pacifiques de la population ; la restriction des libertés individuelles et collectives, etc.

Se préparer à toute éventualité

Le constat fait au sujet de l’attitude adoptée par le gouvernement de la République face au pavé que l’IASC vient de jeter dans la marre est valable aussi en ce qui concerne les représentations diplomatiques accréditées en RDC ainsi que les organisations internationales y opérant au motif qu’elles sont soumises à leur légendaire devoir de réserve et à leur neutralité.

Qui donc aura à témoigner au sujet de tous ces événements annoncés avant leur production effective ? La question s’adresse indistinctement à tous les Congolais et aux étrangers qui aiment la RDC !

Oui, le gouvernement se tait face au rapport troublant de l’IASC ! Quelle est donc la position des forces politiques et sociales acquises au changement à ce sujet ?

A en croire l’homme de la rue à Kinshasa, cette question qui concerne la sécurité de l’ensemble du peuple, y compris celle des gouvernants actuelles, devra faire l’objet d’un débat de fond au dialogue politique et inclusif en gestation si pas d’un déballage en règle, mais alors avec toutes les conséquences qui en découleraient !

Les Congolais sont désormais en état d’alerte maximale face au contenu du rapport ultra alarmant de l’IASC et attendent impatiemment les éclaircissements des gestionnaires du pays au quotidien afin de se préparer à toute éventualité.

Par Bamporiki Chamira