Fonction publique : la succession Kibala pose problème

Mercredi 20 juillet 2016 - 14:44
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« Où est passée la commission d’en quête parlementaire consécutive à la question orale avec débat relative au concours de recrutement d’agents publics au ministère de la Fonction publique initiée par l’honorable Nzangi ?» La question que posent es agents de ce ministère vaut son pesant d’or. Dans la mesure où, depuis l’entrée en fonctions d’Isumbisho Mwapu Pascal, les choses ne marchent pas bien au ministère de la Fonction publique.

Se confiant à notre Rédaction, un agent a déclaré sous couvert de l’anonymat que les griefs articulés contre ce membre du gouvernement portent sur, entre autres, le manque de transparence dans le concours de recrutement des agents publics qu’il a organisé récemment. C’est notamment le cas d’un candidat, absent du pays pendant quatre mois avant l’organisation du concours, s’est miraculeusement retrouvé sur la liste de candidats réguliers et ayant satisfait au concours. L’étonnant c’est que pendant le test, le monsieur était à l’étranger. La question orale avec débat posée par le député Nzangi en donne plus de détails.

 

Autre grief porté à l’endroit du ministre Isumbisho fait état de manipulation des cotes. Il a revu à la baisse les cotes de personnes qui avaient réussi. Ce, pour favoriser celles qui ne méritaient pas. D’un grief à l’autre, le ministre de la Fonction publique est accusé de « tripatouillages et détournement des deniers publics ».

Une certaine opinion se demande si « dans le gouvernement Matata on peut encore compter sur des ministres aux contours irréprochables ou bien c’est le sauve-qui-peut consacré Huit mois après son entrée en fonctions, notre homme, le ministre de la Fonction publique a déjà accumulé les acquisitions immobilières ».

L’entrée de Isumbisho Mwapu Pascal à la tête de ce ministère a été voulue par son parti politique, le Parti national pour la démocratie et la République (PANADER) qui a « proposé son nom au chef de l‘Etat. Ce qui étonne le monde, c’est qu’aussitôt nommé, M. Isumbisho dit n’avoir jamais été membre du PANADER, le parti cher à l’honorable Bulambo et que sa nomination lui venait de ses autres amis ». Ce que rejettent en bloc ses camarades qui fustigent « des reniements et des je vous aime moi aussi (nous évoquons ici le camouflé et l’humiliation) que ce dernier a fait administrer à son mentor qui a commis le seul péché d’avoir proposé ce nom au président de la République comme ministre de la Fonction publique ».

 

A en croire notre source précitée, « le ministre, revenu au parti pour sa survie politique, a fait siennes les options fondamentales du PANADER, à savoir un autre mode de gouvernance. Suivi de très près, nous découvrons beaucoup d’ordres de mission, les siens comme ceux des autres membres de son cabinet avec comme particularité des gens de son entourage direct dont les noms sont repris sur des ordres de mission et plusieurs fois payés sans qu’ils aient eu à effectuer ces missions ».

«Où sont donc passées les vertus de la bonne gouvernance tant qu’il est vrai que les syndicalistes qui ont osé lever le petit doigt contestateur ont été conduits à Kisantu où ils ont suivi une cure de lavage de cerveau avant d’être soudoyés. Et depuis lors, au ministère de la Fonction publique, silence on tue », déplore-t-on au ministère de la Fonction publique.

Par LP