François Muamba : « Il n’y a plus d’espace occupé en permanence par des groupes armés dans l’est… »

Lundi 27 octobre 2014 - 12:08

Coordonnateur du Mécanisme national de suivi des engagements internationaux pris par la RDC pour
la paix et la stabilité dans les Grands Lacs(MNS), François Muamba Tshishimbi, a animé le vendredi
24 octobre 2014 dans les locaux de cette structure, à Gombe, une conférence de presse afin de fixer
l’opinion sur les efforts fournis par le gouvernement de la RDC pour créer les conditions d’une paix
durable dans la sous-région, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord signé à
Addis-Abeba.

En effet, pour lui, beaucoup de progrès ont été réalisés ces derniers temps. Ces avancées, précise-t-il,
sont retraçables car « il n‟y a plus d‟espaces occupés d‟une manière permanente par les groupes armés
dans la partie Est de la RDC ». Ce qui cadre avec l‟engagement pris par le gouvernement, dans le cadre
de cet accord, de restaurer l‟autorité de l‟État sur l‟ensemble du territoire national. « Des pans entiers
du  pays  étaient,  il  y  a  près  d‟une  année,  contrôlés  par  des  forces  négatives.  Mais,  grâce  à  la
restructuration menée par le commandant suprême de notre armée et la détermination de nos officiers et
nos  soldats  accompagnés  par  la  brigade  internationale  de  la  Monusco,  nous  avons  mis  fin  à  cette
occupation de fait de pans entiers de notre territoire », a-t-il expliqué.

A l‟en  croire, en combattant  les forces négatives actives  au pays dont  le M  23, les  Adf-Nalu  et les
FDLR, le gouvernement met également tout en œuvre afin d‟annihiler tout prétexte d‟activités de pays
voisins de la RDC au sein du territoire congolais, étant donné que les groupes armés sont soutenus par
les pays étrangers. « « Il est clair que tous ceux qui ne sont pas Congolais n‟ont pas vocation à revenir
dans notre pays. Nous n‟en voulons plus de ces gens-là sous cette forme-là dans notre pays  », a-t-il
insisté.

Au sujet des FDLR particulièrement, le coordonnateur du MNS a nettement souligné la volonté du chef
de  l‟État  et  du  gouvernement  congolais  de  les  voir  quitter  le  territoire  de  la  RDC.  «  Pour  le
gouvernement congolais,  leur destination, c‟est  le Rwanda. Ceux qui  trouvent  qu‟ils  ne peuvent  pas
regagner leur pays pour une raison ou une autre, qu‟ils cherchent où aller. Ils n‟ont pas de place sur le
territoire congolais », a-t-il insisté.

François  Muamba  a  également  appuyé  sur  l‟entente  signée  avec  la  communauté  internationale
d‟accorder à ces FDLR six mois pour leur désarmement volontaire, à partir du 2 juillet 2014, délai au
terme  duquel,  si  rien  n‟est  fait,  elles  seront  contraintes  au  désarmement  forcé.  S‟appuyant  ainsi  sur
l‟évaluation  à  mi-parcours  de  ce  délai  accordé  aux  FDLR  par  la  SADC  et  la  CIRGL,  il  a  noté  que
jusqu‟au  20  octobre,  rien  n‟a  encore  bougé.  Ce  qui  l‟a  amené  à  rappeler  la  détermination  de  la
communauté internationale de ne plus accorder de sursis supplémentaire à ce groupe armé pour son
désarmement  volontaire.  «  Le  chef  de  l‟État,  Joseph  Kabila,  avait,  à  la  clôture  des  concertations
nationales,  demandé  à  toutes  les  forces  négatives  de  saisir  la  chance  de  déposer  volontairement  les
armes. Mais, le président de la République avait également noté que cette fenêtre ouverte ne le resterait
pas éternellement. Aujourd‟hui, il est inconcevable que ces gens que nous avons accueillis chez nous et
qui  nous  ont  fait  subir  des  actes  décriés  dont  les  pillages,  massacres,  viols,  etc.  se  mettent,  en  ce
moment, à poser des questions », a-t-il déclaré.

Des réponses spécifiques au terrorisme

Concernant l‟“aventure” M23 que François Muamba affirme être close, il a ajouté que malgré la loi sur
l‟amnistie, la justice devra être de mise. En clair, tous ceux qui, par leurs activités dans l‟Est du pays
ont été reconnus comme auteurs des crimes de guerre, des crimes contre l‟humanité, des viols, pillages,
destruction méchantes des avoirs des particuliers, devront pouvoir rendre compte à la justice nationale,
régionale ou internationale.

Parlant  des  ADF,  il  a  noté  que  ce  groupe  a  toujours  été  traqué.  Ce  qui  conduit  ses  membres,  a-t-il
indiqué,  dans  leur  débandade,  à  se  constituer  en  petits  groupes  menant  des  actions  de  terrorisme.  «
Nous faisons face à une forme de terrorisme qui appelle à des réponses spécifiques », a-t-il souligné.
C‟est cette forme d‟activités de ce groupe qui est à la base des morts enregistrés dernièrement dans
cette partie du pays dont à Beni. Mais, à l‟en croire, tout est mis en œuvre afin de créer des conditions
de la neutralisation de ces petits groupes terroristes.