C’est hier dans la soirée que le Phare a appris que le gouverneur Kimbuta a donné son feu vert à l’organisation ce samedi 27 septembre d’une marche de rejet de toute manœuvre de déverrouillage de l’article 220 limitant le mandat du Chef de l’Etat à deux.
Et contrairement à l’itinéraire initial de ladite marche qui devait partir di stade municipal de Masina, dans la commune de Masina, via le boulevard Lumumba, le boulevard Sendwe et le boulevard Triomphal où elle devait se terminer en face du stade des Martyrs, le locataire de l’hôtel de ville a plutôt imposé l’Echangeur de Limete comme lieu de départ de cette manifestation. Raison avancée : éviter d’encombrer, un jour de week-end, un lieu névralgique menant vers l’aéroport international de Ndjili.
L’accord donné par le chef de l’Administration urbaine hier soir vient ainsi corriger une cacophonie injustifiable enregistrée il y a deux semaines lorsque le ministre provincial de l’Intérieur avait déclaré que la Ville n’était pas capable d’assurer la sécurité de deux manifestations politiques le même jour et que pour ce faire, elle se trouvait en situation de ne pas faire droit à l’une des manifestations programmées.
Cet argumentaire a plongé l’opinion dans une grave inquiétude dans la perspective des différentes campagnes électorales qui auront lieu en 2015 et 2016. La question est de savoir comment les autorités provinciales aujourd’hui incapables de sécuriser deux manifestations politiques, pourront-elles faire face à des milliers de meetings chaque jour et ce, pendant deux ans.
Il faut espérer que les prescrits légaux seront désormais respectés en ce qui concerne les manifestations publiques et que des nouvelles décisions arbitraires ne viendront pas assombrir le paysage politique qui a déjà viré au gris depuis que la question constitutionnelle est venue installer la discorde au sein de la population.
Tshieke Bukasa