Qu’est- ce que le temps passe vite ! C’est déjà la mi 2015 ! Dans six mois tout rond, c’en sera fini de l’année en cours. Commencera 2016. Une année pas comme les autres. Un coup d’œil sur le calendrier civil et un regard sur le chronogramme électoral - encore matière à polémique- font craindre le risque d’une explosion de l’agenda 2015-2016.
Comment organiser tous les scrutins dans les délais alors qu’à mi - parcours de 2015, quantité d’hypothèques planent encore sur la tenue même des élections ? En commençant par le nécessaire dialogue que chacun des protagonistes appréhende par le petit bout de la lorgnette. D’autres acteurs de l’Opposition- sans doute par posture- déclarent carrément ne plus en voir l’opportunité !
Comment envisager des élections si le nerf de la guerre, à savoir l’argent, est encore sujet à caution ? En vertu de quel principe démocratique privilégier tel scrutin et renvoyer aux calendes grecques un tel autre ? Au nom de quelle rationalité démocratique, les bourgmestres, les maires, les députés provinciaux, les sénateurs largement fin mandat resteraient-ils en place et que l’on presserait d’autres animateurs de respecter à tout prix et donc aussi à n’importe quel prix la durée de leurs baux ? Des questions...
Pendant que ces interrogations taraudent les esprits, le temps ne s’arrête pas. Il file. Et ce temps risque bien de jouer un vilain tour à tous ceux qui, dans un camp comme dans l’autre, parient sur lui. Car, l’histoire du Congo-Zaïre est pleine d’invités surprise ou de ces impondérables qui prennent tout le monde de court, annihilent des certitudes et bouleversent tout.
La guerre d’usure, la stratégie du pourrissement, la montée des enchères, l’adossement aux agendas cachés, inspirés de l’extérieur…ne débouchent pas forcément en terre congolaise sur les résultats escomptés. José NAWEJ