Le dépôt d’un collectif budgétaire à l’Assemblée nationale, dès la prochaine rentrée parlementaire, permettra de diminuer les dépenses des institutions.
Réagissant positivement sur radio Okapi aux vingt-huit mesures adoptées par le gouvernement pour stabiliser et relancer l’économie, suite à la chute des cours des matières premières, le député MP Henri-Thomas Lokondo appelle l’exécutif national à déposer un collectif budgétaire au Parlement dès la rentrée parlementaire de mars.
L’objectif visé dans la démarche proposée par l’élu de Mbandaka est de diminuer les dépenses des institutions. « J’ai lu les 28 mesures que le gouvernement a prises, elles sont importantes pour le fonctionnement du pays qui doit répondre aux données réelles de notre économie et s’ajuster par rapport à la situation économique internationale. Cela exige que le gouvernement puisse présenter à l’Assemblée nationale dès la rentrée parlementaire de mars prochain, un collectif budgétaire pour supprimer plusieurs rubriques budgétivores et traduire ainsi la volonté exprimée par lui-même de réduire le train de vie de l’Etat qui devient inversement proportionnel à la production nationale », a. indiqué le député Lokondo.
Pour ce dernier, les pertes enregistrées en termes de recettes confortent sa proposition. « Nous avons perdu un milliard trois cent millions de dollars américains de recettes pour ce mois de janvier pour l’exercice budgétaire en cours. Donc, le budget ne sera plus sincère. D’où, il faut un collectif budgétaire pour diminuer certaines dépenses de l’Etat. Ce pouvoir appartient seul au Parlement », a-t-il souligné.
La mise en place d’un collectif budgétaire peut donc constituer, pour HT Lokondo, une vingt-neuvième mesure. « C’est parce que perdre déjà au commencement de l’exercice un million trois cent mille dollars US, impose la requalification du budget », a fait remarquer l’élu de Mbandaka.
Pour rappel, le gouvernement a adopté, mardi 26 janvier, vingt-huit mesures « urgentes » pour stabiliser et relancer l’économie, suite à la chute des cours des matières premières. Parmi ces mesures, il y a notamment « la réduction du train de vie des institutions publiques ainsi que l’encadrement et la rationalisation des dépenses publiques par une action d’harmonisation des salaires et émoluments au sein desdites institutions ».
Un collectif budgétaire est une « loi de finances rectificative, qui modifie en cours d’année, et quand cela est nécessaire, la loi de finances initiales. Et les députés recourent au collectif budgétai.re, soit pour s’adapter à la conjoncture économique en annulant ou en ouvrant de nouveaux crédits pour le reste de l’année, soit pour traduire une nouvelle orientation de la politique budgétaire, notamment lorsqu’il y a un changement de majorité.
Par Pitshou MULUMBA