Harcèlement judiciaire : le G7 exhorte Moïse Katumbi à tenir bon

Mercredi 29 juin 2016 - 12:01
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Condamné la semaine dernière par le Tribunal de Paix de Kamalondo (Lubumbashi) à 36 mois de prison et à un million de dollars d’amende sous prétexte d’avoir spolié un immeuble du Grec Stoupis, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi, continue de recevoir des messages de soutien de ses alliés politiques. Le dernier en date est signé Charles Mwando Nsimba, président du Bureau politique du G7, le Groupe des sept partis politiques l’ayant plébiscité, il y a deux mois, comme leur candidat commun à l’élection présidentielle constitutionnellement prévue en novembre 2016. Ce regroupement politique a tenu à fixer l’opinion sur son rejet pur et simple du verdict de cette juridiction d’abord parce que le jugement n’a pas été contradictoire et ensuite, parce qu’il juge l’accusation sans fondement. Par ailleurs, les compagnons de lutte de Moïse Katumbi s’étonnent que les juges du Tribunal de Paix de Kamalondo aient exigé sa présence physique au procès alors que l’intéressé est couvert par une autorisation de sortie signée par le Procureur Général de la République, pour des raisons médicales. Le constat du G7 est que son favori à la présidentielle est victime d’un harcèlement judiciaire destiné à le pousser au découragement. A ce sujet, il l’exhorte à tenir bon jusqu’à ce que la situation politique se clarifie au niveau du pays. Ci-dessous, le texte intégral du G7. COMMUNIQUE DU BUREAU POLITIQUE DU G7 Le Bureau politique du G7 a, lors de sa réunion extraordinaire du 27/06/2016, examiné la question relative au harcèlement judiciaire dont fait l’objet son candidat à l’élection présidentielle, Monsieur Moïse Katumbi Chapwe. En effet, alors que l’instruction de l’affaire tristement célèbre de recrutement des mercenaires n’a pas encore fini de défrayer la chronique, voilà qu’une autre, celle de la spoliation de biens immobiliers, tout aussi rocambolesque que la première, dont se serait rendu coupable Moïse Katumbi Chapwe, vient, une fois de plus, ternir l’image de la justice congolaise et confirmer si besoin en était encore, son instrumentalisation à des fins politiciennes par ceux qui veulent instaurer en République Démocratique du Congo un régime de tyrannie. Le Bureau politique du G7 souligne que la condamnation de Monsieur Moïse Katumbi Chapwe par le tribunal de paix de Kamalondo, à Lubumbashi, pour des faits totalement non fondés et sans le moindre respect de la règle cardinale du contradictoire qui caractérise toute justice impartiale, est non seulement injuste, mais aussi une honte pour la RDC et une humiliation du peuple congolais au nom duquel la justice est rendue sur l’étendue du territoire national, conformément à la Constitution de la République. Le Bureau politique du G7 condamne avec ta plus grande énergie cette parodie de justice et toutes les procédures judiciaires malveillantes auxquelles le Président Kabila et ses partisans, en débandade, soumettent sans cesse Moïse Katumbi Chapwe et ce, dans le seul but de l’empêcher de poser sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le Bureau politique du G7 réaffirme son soutien à Monsieur Moïse Katumbi Chapwe et l’encourage à poursuivre, sans désemparer, le combat commun pour le respect de la Constitution de la République et l’instauration de l’Etat de droit et de la démocratie en République Démocratique du Congo. Le Bureau politique en appelle au Conseil supérieur de la magistrature pour débarrasser notre appareil judiciaire des éléments indignes et veiller rigoureusement à une administration indépendante et impartiale de la justice en République Démocratique du Congo. Le Bureau politique exhorte le peuple congolais à rester vigilant et à barrer la route à toutes velléités de restauration de la dictature au Congo. Fait à Kinshasa, le 28/06/2016 Pour le Bureau politique du G7 Honorable Charles Mwando Nsimba