Musique, danses, concours, dictée, dessin, lecture, humour, exposition, … sont là les activités culturelles prévues ce 4 et 5 avril, par Kinois en Mutation (K-MU Théâtre) pour commémorer ses dix ans d’existence. Belles et beaux en liputa (BBL), c’est le concept trouvé pour célébrer le parcours de ce centre de recherche et de création artistique en milieu urbain en une décennie dans la commune de N’Djili.
A ce sujet, lors de la conférence tenue au Centre Wallonie Bruxelles ce jeudi 2 avril 2015, Toto Kisaku a reconnu que les dix années qui se sont écoulées ne sont pas toute rose puisque la commune de N’Djili regorge des talents inouïs et le moyen parfois pour venir dénicher un grand nombre faisait défaut. Mais durant toutes ces années, s’est satisfait ce Directeur artistique, a permis à K-Mu Théâtre de mettre en valeur des potentialités des artistes de ce coin de la ville de Kinshasa.
Revenant sur les deux jours de fête sur la Place Sainte Thérèse à Ndjili, il a notamment souligné l’importance de ces activités culturelles et éducatives qui, pour lui, permettent aux N’Djilois et aux « BanaTshangu » vieux et petits de vivre une manifestation d’envergure dans leur milieu de tous les jours.
La meilleure création en dix ans
Parlant des critères concourus à la sélection des artistes qui vont prester ce samedi et dimanche, Toto Kisaku n’est pas allé sur le dos de la cuillère pour dire sans détour, « je suis un metteur en scène, je sélectionne les artistes par rapport au choix de mon public. En dix ans, nous avons connu de sérieux problèmes dans notre centre culturel qui nous ont poussés à perdre notre espace et nous fonctionnons actuellement au niveau de bureau et il y a eu des artistes qui nous ont soutenus dans cette démarche difficile. Et c’était pour moi l’occasion de les féliciter en leur donnant la scène de BBL qui n’est qu’à sa première édition » avant d’indiquer que « il n’y a eu des critères pour la sélection des artistes. On va commencer avec ceux-là, vu aussi les ressources financières et matérielles à notre disposition, mais je profite de ce créneau pour appeler les artistes de toutes les disciplines de venir faire des rencontres ».
Sur la préoccupation concernant la nomenclature de pagne, il a affirmé que le concept a été trouvé pour décorer simplement l’évènement et surtout paraître autrement dans le site et aux alentours.
Répondant à une question sur la meilleure création en dix ans passés, ce Directeur artistique a vite cité le projet « Basal’yaba zoba » qui a battu le record du public avec 150.000 spectateurs pour toute sa tournée sur la vie de Kinshasa. Selon lui, cette création reste grande malgré qu’elle ne sera pas présentée pendant cette fête vu l’emplacement et une logistique non adaptés .Revenant sur la sécurité, Toto Kisaku a parlé du partenariat qui lit son label au gouvernorat et la maison communale. Les deux vont veiller sur les personnes et les biens.
Rappelons-le que le Centre K-MU existe en informel depuis 2003, mais son existence légale date de l’année 2005 dans la commune de N’Djili dans la partie Est de la capitale.
(Onassis Mutombo)