C'est un tableau sombre de la situation sécuritaire que dressent les forces vives du territoire de Nyiragongo en province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué de presse datant de ce 28 août 2019, la société civile indique que de très nombreuses violations des droits humains ont été enregistrées, passant notamment par des assassinats ciblés, des viols, des extorsions, des cambriolages, des menaces de mort des civils de la part des hommes armés inconnus d'une part et des militaires congolais, d'autre part.
Pour illustrer leur déclaration, les forces vives rappellent que dans la nuit du 24 au 25 août, le policier Murhula Maheshe a été tué par des inconnus armés en groupement Kibati, dans la nuit du 19 au 20 août, des bandits ont ciblé monsieur Fikiri Michel qui a succombé à ses blessures.
En date du 9 août, un corps sans vie décapité de monsieur Kahogo en groupement Kibati a été découvert ; le 5 août en groupement Kibumba, monsieur Dieu Merci a été fusillé par des hommes armés, indique la société civile.
À travers le même communiqué, l'on note que le 30 juillet, un militaire a tiré sur monsieur Ndayisenga en groupement Buhumba ; dans la nuit du 23 au 24, 4 civils ont perdu la vie dans le village de Turunga.
Plus tôt, dans la nuit du 17 au 18 juillet, en notabilité de Buhene, trois autres personnes ont été abattues alors que la nuit du 15 au 16 juillet, un civil et un militaire ont perdu la vie dans le village de Bugamba1.
Face à cette insécurité, la société civile demande au président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de muter des unités FARDC et PNC qui ont longtemps vécu à Nyiragongo et au gouverneur du Nord-Kivu, de s'investir dans l'installation des chefs des chefferies et lutter contre les conflits du pouvoir coutumier qui sont à la base de l'insécurité dans ce territoire.
Cette structure citoyenne recommande aussi à l'auditeur supérieur militaire de rechercher les auteurs de ces violations pour les déférer devant la justice.
Isaac Kisatiro depuis Butembo