Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s'est entretenu lundi 30 septembre dernier à Washington avec l'envoyé spécial des USA dans la région des Grands Lacs.
Au terme de cet échange, Peter Pham qui répondait à une question de la presse, s'est exprimé sur les sanctions américaines infligées à certains proches de l'ancien président Kabila.
Pham indique que l'administration Trump peut revenir sur ses décisions notamment si la justice congolaise se saisit du dossier et que les USA sont prêts à fournir des éléments aux magistrats.
Il précise cependant que les sanctions américaines n'étaient nullement liées aux résultats des élections générales du 30 décembre 2018.
"Nos sanctions ne sont pas liées à l'élection ou aux résultats des élections. Nos sanctions sont liées à des perturbations des droits humains, à la corruption et à l'ingérence dans le processus électoral bien avant l'élection de 2018", a dit Peter Pham.
L'envoyé spécial de Donald Trump dans la région des Grands Lacs souligne par ailleurs que ces sanctions avaient notamment pour but d'aider le peuple Congolais "qui a exprimé la volonté pour le changement".
"Les sanctionnés sont des personnes qui ont commis des violations des droits humains, la corruption, l'ingérence dans le processus électoral", martèle-t-il.
À en croire Peter Pham, il n'est pas question pour Washington de mettre de côté tout ce qui s'est déroulé dans le passé sans que les personnes ciblées répondent de leurs actes.
Le président Tshisekedi se montre depuis un temps favorable à la levée des sanctions internationales qui pèsent sur certains proches de Joseph Kabila son allié dans la coalition FCC-CACH du moins, pour ceux qui ne sont pas impliqués dans les violations des droits de l'homme.
Après les interdictions de visas, le Trésor américain avait annoncé le 21 mars dernier que tous les actifs de Corneille Nangaa relevant de la juridiction américaine sont bloqués. Il est également interdit à tout Américain d'effectuer une transaction avec lui.
Les mêmes sanctions étaient aussi infligées à l'ancien vice-président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Norbert Basengezi et Marcellin Mukolo, un de ses conseillers.
Washington a accusé ces derniers de saper le processus électoral et les institutions démocratiques en République Démocratique du Congo.
Jephté Kitsita