Dans leur plaidoirie adressée par devant la Haute Cour Militaire, vendredi 15 novembre dernier, les avocats des parties civiles ont brossé, à la barre, sur les 4 infractions mises à charge des prévenus (incitation des militaires à commettre les actes contraires à leurs devoirs et à la discipline, l'arrestation arbitraire, tortures et meurtre).
À en croire Me Hélène Kitenge, l'un des avocats d'un des conseils de parties civiles, ils se sont appuyés sur les dépositions de différents témoins et renseignants pour établir la corréité qui a existé entre les prévenus dans la commission du meurtre de Belvis Nkunku Ilo, administratreur gestionnaire de l'hôpital Vijana.
Sur ce, renseigne-t-elle, les parties civiles ont dégagé des responsabilités en tenant Dolly Makambo et Bakachuraki Semeyi comme auteurs "intellectuels" de ce meurtre.
Démontrant "le degré de participation criminelle" de chacun des prévenus, elles réclament des dommages et intérêts.
Étant les préposés de l'État, précise Me Kitenge, le ministre provincial de l'intérieur et son garde rapproché Ekawa Gaëtan alias "Ekanga Nyama" qui est, selon elle, l'assassin de l'AG de Vijana, les 4 parties civiles réclament l'équivalent en francs congolais de la somme de 10 millions $.
Pour le propriétaire du terrain dans l'enclos de Vijana, au coeur du conflit, Bakachuraki Semeyi, elles revendiquent l'équivalent de 4 millions $ énumérés par les parties.
La même somme est réclamée pour le prévenu Jacques Akilimani (gardien de la parcelle de Semeyi). Tandis que, affirme Me Kitenge, ayant participé "activement" dans le déroulement des faits, Serge Kamanda, chauffeur de Dolly Makambo, les parties civiles exigent l'équivalent en francs congolais de 8 millions $.
Après avoir reçu la plaidoirie des parties civiles, la Haute Cour Militaire a renvoyé la prochaine audience à lundi prochain, jour de la plaidoirie de la défense.
Merveil Molo