Assemblée Nationale-Élection du rapporteur adjoint : qui de Puela, Okende, Lungwana et Mundia est l'oiseau rare ?

Mercredi 20 novembre 2019 - 23:14
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Quatre cadres de la coalition LAMUKA sont en lice pour le poste de rapporteur adjoint au bureau de l'Assemblée nationale. 

En effet, l'élection de cet oiseau rare de l'opposition est prévue ce jeudi 21 novembre 2019 à 12 heures.

Durant les deux jours de la campagne électorale, qui a pris fin mardi 19 novembre à minuit, chacun des candidats a vanté ses ambitions et mérites.

Il sied de signaler qu'après plusieurs jours des négociations entre les différents regroupements de l'opposition qui constituent la  plateforme Lamuka afin de designer par concensus leur représentant, aucune issue favorable n'a été trouvée.

Voilà ce qui avait poussé  le bureau de l'Assemblée nationale à renvoyer le sujet au sein de la grande plénière pour que les deputes nationaux en décident par voie de vote.

Ceci amène à dire que la plénière départagera ce jeudi Lungwana Jacques, Mundia Petillon, Puela Fabrice et Okende Chérubin.

Et puisque l'opposition est minoritaire à la chambre basse, c'est donc la majorité qui va décider de l'issue de cette élection. L'enjeu est donc, pour les candidats, de donner la meilleure image d'eux, non pas seulement à leurs camarades de l'opposition mais aussi et surtout aux députés de la majorité.

Dans ce sens, l'équilibre géopolitique et l'harmonie au sein du bureau semblent être les critères qui vont déterminer le choix des honorables députés, estiment les analystes.

Il est un fait que le Bureau de l'Assemblée Nationale n'est pas représentatif de toutes les zones nationales.  

En effet, le Sud Ouest ( l'ancienne province de Léopold ville comprenant  actuellement le Kongo Central, Kinshasa et le grand Bandundu) n'y est pas représenté. 

De ce point de vue souligne un analyste, Chérubin Okende, originaire du Centre-Est du pays part avec moins de chance contrairement à ses autres concurrents. "Le même Okende a une autre faiblesse dans sa candidature, dans la mesure où il n'a même pas le soutien de son propre groupe parlementaire".

S'agissant des trois autres candidats du Sud  Ouest, le critère de l'harmonie au sein du bureau sera primordial pour les départager. 

Là aussi, d'après les avis recueillis auprès de certains députés tant de la majorité que de l'opposition, "le candidat Mundia semble être celui qui rassure quant à sa capacité de travailler en harmonie avec les autres membres du Bureau qui sont de la majorité". 

Aux yeux de quelques députés interrogés, "Lungwana et Puela passent pour des conflictuels qui ne vont pas favoriser l'entente, l'harmonie et la cohésion au sein du Bureau". 

Aussi, les Députés du FCC semblent avoir la rancune dure à l'égard de Lungwana. "Ils n'ont pas apparemment oublié ses fameux cartons rouges distribués aux populations du Cataracte pour sanctionner l'autorité morale du FCC, son candidat à la dernière présidentielle et tous les autres candidats de cette plate-forme". 

Puela aussi est décrit par  certains députés comme un extrémiste moins conciliant. "Ses différents antécédents avec le FCC semblent joués en sa défaveur, notamment sa rébellion lors de la présidentielle de 2011 où il voulait se porter candidat president en concurrence avec Joseph Kabila, alors qu'il était membre du parti politique ARC, membre de l'AMP à l'époque".

Finalement, il apparaît que c'est le candidat Mundia qui donne plus de garantie à la majorité de ses collègues. 
"Il lui est certes fait grief d'être moins expérimenté que ses autres concurrents étant donné  qu'il est à sa première législature, mais il a le soutien total et officiel de son groupe parlementaire".

En plus, Mundia "est vu comme celui qui rassure quant à sa capacité de travailler de manière apaisée et harmonieuse avec l'actuel Bureau de l'Assemblée Nationale".

En définitive, le sort de chacun d'entre eux sera connu ce jeudi après cette élection.

JKM