L'acteur politique Congolais Martin Fayulu Madidi, qui était l'invité du Journal Afrique sur France 24 mardi 10 décembre 2019, s'est exprimé notamment sur la recrudescence de l'insécurité dans la partie Est du pays, caractérisée par le massacre des civils orchestré par des présumés rebelles de l'ADF.
Pour Martin Fayulu Madidi, l'illégitimité des dirigeants actuels fait partie des obstacles majeurs au retour de la paix dans la ville de Beni en particulier, et la partie Est du pays en général.
"Il n'y a pas d'État, l'État est totalement en faillite, les gens qui sont là sur place n'ont pas de légitimité et ne peuvent pas assurer la protection des citoyens et les citoyens n'obéissent pas au mot d'ordre de ceux qui sont à la tête du pays aujourd'hui, parce que ceux-là ont été nommés. Et donc, ils n'ont aucune légitimité", a déclaré Martin Fayulu.
Dans la foulée, M. Fayulu, qui est également un des leaders de la coalition politique LAMUKA, pointe du doigt les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo, (MONUSCO).
"Comment voulez-vous gérer un pays par des gens qui ne sont pas reconnus par la population? Aujourd'hui les violences pourquoi? Parce que l'armée est infiltrée, les Congolais pensent que l'armée ne les protège pas(...) Les citoyens aujourd'hui se sentent abandonnés. Ils ne sont ni protégés par la MONUSCO ni par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo", renchérit-il.
En outre, celui qui était le candidat N°4 à la présidentielle du 30 décembre 2018 dit comprendre le ras-le-bol des Congolais qui exigent notamment le départ des casques bleus de la Mission onusienne en RDC.
"Ce rejet c'est un cri de cœur, un cri poussé pour dire nous voulons une protection", a martelé le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, (ECIDE).
Sauf changement de programme, le retour de Martin Fayulu Madidi à Kinshasa, capitale de la RD Congo, est prévu le 15 décembre 2019 par l'aéroport international de N'djili.
Le secrétaire général de son parti, Devos Kitoko, avait appelé à une mobilisation générale des militants pour accueillir celui qu'ils considèrent toujours comme le "président élu" de la République Démocratique du Congo.
Jephté Kitsita