F. Ambongo : "Le gouvernement doit déployer son arsenal diplomatique pour convaincre le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi d'arrêter de déverser leurs populations au Congo"

Vendredi 3 janvier 2020 - 17:05
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Pour mettre fin aux massacres des civils dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, le Cardinal Fridolin Ambongo estime que la solution se trouve notamment du point de vue diplomatique.

Pour l'archevêque métropolitain de Kinshasa, qui s'exprimait devant la presse ce vendredi 3 janvier 2020 à Kinshasa, il faut que l'exécutif national mette tout en œuvre pour convaincre les pays voisins de la RDC à ne plus déverser leurs populations au pays.

"Il appartient à notre gouvernement de déployer son arsenal diplomatique pour convaincre les pays voisins particulièrement l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi, d'arrêter de déverser leurs populations au Congo... Il y a nécessité pour nous de rechercher le dialogue pour que tout le monde puisse vivre en paix. Mais cette recherche de réconciliation ne fonctionnera pas si nous sommes face à des étrangers", a indiqué Fridolin Ambongo.

Le 4ème cardinal de l'histoire de l'Église catholique romaine de la RDC a également évoqué l'axe économique et humanitaire. À ce sujet, Fridolin Ambongo reconnaît que la situation de la population est dramatique.

Le successeur de Laurent Monsengwo a, dans son intervention, dénoncé l'infiltration des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

Cependant, le cardinal Ambongo appelle les uns et les autres à encourager et reconnaître les mérites de l'armée plutôt que de toujours une mauvaise image de celle-ci.

"Notre armée, c'est l'unique armée que nous avons. L'erreur que nous commettrions et que nous commettons effectivement c'est de donner toujours une image trop négative de notre armée. L'armée est constituée de nos frères et sœurs qui sont au front, et la première nuit que j'ai passée à Beni deux militaires ont été tués. Ce sont des gens qui ont abandonné leurs familles trop loin et qui s'exposent pour sécuriser le front Est de notre pays", a-t-il martelé.

S'agissant de la MONUSCO, l'archevêque métropolitain de Kinshasa a déclaré qu'elle n'accomplit pas effectivement sa mission première, celle de protéger les populations civiles.

Jephté Kitsita