RDC-Menace dissolution Ass. Nat. : "Tous ceux qui veulent cette démarche sont des ennemis de la République" (Luc Fikiri)

Vendredi 24 janvier 2020 - 16:51
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Réagissant à la polémique au sujet de menace de dissolution de l'Assemblée nationale, Luc Fikiri, acteur de la société civile, souligne que ceux qui soutiennent cette démarche sont des ennemis de la République. 

"Dans son discours à Londres, le Chef de l’Etat a dit qu’il fera usage du stylo rouge s’il se sent bloqué. C’est-à-dire, tous les ministres qui ne respecteront pas sa vision, ses instructions, seront frappés d’un stylo rouge", rappelle Fikiri. 

Pour lui, le Président a été très clair concernant la question de la dissolution du Parlement. Il avait dit qu’il va le dissoudre s’il y a des problèmes ou crises qui persistent. 

"Félix Tshisekedi ne s’était vraiment pas attelé sur cette question, tout au long de son adresse. En réalité, il n’y a pas un problème. Et le Président n’a aucun problème avec le FCC. Je ne vois pas pour quelle raison le Chef de l’Etat serait en désaccord avec ses partenaires s’il souhaite, par exemple, la révision de certains articles de la Constitution. Parce que, pour y arriver, il aura besoin de l’Assemblée nationale", a-t-il expliqué. 

Si on se réfère aux ordonnances de la Gécamines et même de la SNCC qui sont bloquées jusqu’à ce jour poursuit-il, cela pousse à croire qu’une procédure de dissolution sera sans doute bloquée dans diverses discussions.
 
"Je pense que le sens de la déclaration du Président a été dénaturé par des médias, des politiques ainsi que ses proches qui alimentent ce sujet, au vu des leurs intérêts. Tous ceux qui veulent cette démarche sont des ennemis de la République. Qu’on arrête de distraire la population. Les agitations qui font rage dans les médias sont vaines. Les gens doivent s’apaiser", a déclaré Luc Fikiri.

Par ailleurs, il demande au chef de l’Etat de dire à ses proches de ne pas se laisser avoir dans les différentes attaques mais de pouvoir se mobiliser, se structurer et se préparer pour remporter les élections et avoir la majorité absolue, à tous les niveaux, en 2023.

"Il est temps d’amorcer le processus de la révision constitutionnelle. Ramener à deux tours les élections, réduire le nombre des députés à l’Assemblée nationale et si possible que le Parlement ait seulement une seule Chambre au lieu de deux. C’est très capital", a-t-il renchéri.

Abordant la question liée à l'affaire Banyamulenge, Luc Fikiri indique que le discours du Chef de l’Etat était clair. Mais, il ne devrait pas donner de son temps pour parler de banyamulenge. 

"Les vrais banyamulenges n’acceptent pas cette identité. Par contre, ils s’identifient comme de vrais congolais. Les gens qui se réclament comme banyamulenge ne sont pas des congolais. Nous connaissons très bien les vrais banyamulenge, nous savons comment ils marchent. Il y a les hutu, dans la pleine de la Ruzizi, dans les montagnes mais ils ne cherchent pas des guéguerres. Ce sont des infiltrés qui se disent banyamulenges et qui créent des troubles dans cette partie du pays. Les vrais banyamulenges sont dans l’armée, ils travaillent avec nous, ils sont même au Parlement et se considèrent comme des vrais congolais", a-t-il conclu.

JKM