Affaire 200 millions : ACAJ blanchit Ventora et Dan Gertler en constatant qu'il n'y avait aucun blanchiment 

Mardi 18 février 2020 - 18:22
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7sur7

Devant des faits implacables, l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) n'avait d'autres choix que de constater que Ventora et Dan Gertler ne s'étaient jamais rendus coupables de ce dont on les accusait dans l'affaire du prêt de 200 millions €, à savoir : le blanchiment d'argent.

Dans son communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce mardi, ACAJ affirme qu'il n'y a aucun blanchiment dans l'affaire 200 millions d'euros opposant la société Ventora Developpement à la GECAMINES. 

En effet, cette association de défense des droits de l'homme qui confirme l'existence d'un contrat de prêt entre les deux sociétés, indique que Ventora a transféré au mois d'octobre 2017 la première tranche de la somme empruntée évaluée à 128 millions d'euros vers un compte intitulé "GECAMINES Developpement", contrairement aux allégations selon lesquelles l'argent aurait été viré vers un compte inexistant. Ce qui par ricochet, blanchit l'ex Fleurette Mumi (Ventora). 

"Les documents consultés par ACAJ prouvent que le 4 octobre 2017, sur demande écrite de GECAMINES datée du 2 octobre 2017, Fleurette Mumi a transféré à la GECAMINES la somme de 128 millions d’euros. Cette somme a été virée sur le compte n°05101-01002300022-05/EUR ouvert le 2 octobre 2017 sous l’intitulé GECAMINES Développement auprès de la Raw Bank. Le swift du transfert de 128 millions d’euros en faveur de la GECAMINES a été émis par la banque UNICREDIT GROUP en date du 4 octobre 2017 en référence à l’accord de prêt du 2 octobre 2017, créditant le compte de la GECAMINES à la Raw Bank en passant par la banque ING à Bruxelles", renseigne le communiqué de l'ACAJ. 

Les dirigeants de Ventora avait du mal à se faire entendre quand ils affirmaient, preuve à l'appui, que le paiement était réel. Et au plus fort de la polémique avait aussi donné l'origine des fonds prêtés à la Gecamines: qui provenait de la vente des actions à Glencore.

Pour rappel, l'ACAJ avait, dans sa mise au point datée du 28 décembre 2020, accusé Ventora et GECAMINES de monter un "scénario pour justifier un prêt fictif". 

Elle avait indiqué que cette société du portefeuille de l'Etat n'avait pas besoin d'aller prêter une somme de 200 millions d'euros à une société à réputation "sulfureuse", en prétextant que Fleurette Mumi et Ventora n'était pas la même société.

"Elle n'est ni une banque, ni un titre un établissement de crédit, n'exploite aucune activité productive et surtout est identifiée mondialement comme exploitant des activités illicites", avait déclaré l'ACAJ. 

Cette déclaration avait été rejetée par les avocats de Ventora qui, à leur tour, ont confirmé que cette société est  "réelle et dispose d'une personnalité juridique".

À signaler que Dan Gertler n'était pas à son premier prêt envers la Gecamines, entreprise publique à qui aucune banque ne voulait prêter un seul sou à cause de son lourd passif.
À travers Fleurette, l'homme d'affaires israélien avait prêté en 2012 la somme de 200 millions $ à Gecamines pour récupérer la mine de Deziwa aux mains du canadien Platmin.
8 ans plus tard,  ce prêt a contribué à la renaissance de la Gecamines avec la société minière Deziwa (Somidez) entrée en production cette année avec objectif de 80.000 tonnes de cuivre et 8.000 tonnes de cobalt par an. 

Prince Mayiro