RDC - 14è anniversaire de la loi fondamentale : " Sans la constitution, il n'y aurait pas eu d'alternance démocratique au pays" ( A.Mbata)

Mardi 18 février 2020 - 20:06
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Le constitutionnaliste André Mbata Mangu, professeur de recherche au Collège de Droit de l’Université d’Afrique du Sud, professeur ordinaire à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, a déclaré ce mardi 18 février 2020, que sans la  Constitution, il n'y aurait pas eu d'alternance démocratique en République Démocratique du Congo. Il a aussi ajouté que sans la constitution du 18 février 2006, Félix Tshisekedi ne serait pas président aujourd'hui. 
C'est pourquoi le directeur exécutif de l'IDGPA estime qu'il faut commémorer la date de la promulgation de notre constitution, qui d'après lui,  et l'une des meilleures au monde malgré quelques imperfections.

C'était au cours d'une conférence académique organisée à l'occasion  de la célébration du 14ème anniversaire de la Constitution de la RDC par l'Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement en Afrique (IDGPA), sous le thème: '' la Constitution du 18 février 2006 et l'alternance démocratique en RDC ".

Devant un auditoire composé de différentes personnalités notamment le ministre près le président de la République, André Kabanda, ministre chargée des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo, des professeurs des universités, des acteurs politiques, des étudiants, des hauts magistrats et des parlementaires et des personnalités de la société civile. 

Devant cet auditoire, André Mbata a présenté les avantages contenus dans ladite constitution.

A l'en croire, la constitution du 18 février 2006 dont l'artisant principal est le peuple, favorise l'alternance au sommet de la République. C'est son grand mérite.

" La constitution du 18 février a favorisé l'alternance de la République. Sans la constitution nous n'aurions jamais eu l'alternance que nous célébrons aujourd'hui. Sans cette constitution sûrement, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi ne serait pas élu président de la République" a-t-il déclaré.

Pour A. Mbata,  critique envers Joseph Kabila,  la promulgation dans la constitution du 18 février est le seul acte politique majeur que l'ex président avait posé durant son magistère.
 
Pour le professeur Ngoma Binda, il y a nécessité de réviser la constitution pour notamment réduire le coût des élections. 
À ce titre,  il est favorable à la revision même des articles intangibles qu'est  notamment l'article 220.
Le philosophe se dit également opposé à la limitation du mandat du président de la République. Selon lui,  pourquoi la limitation des mandats ne s'applique qu'à l'institution président de la République et non aux députés,  aux sénateurs, et aux gouverneurs ? 

Réagissant aux propos du prof Ngoma Binda,  le consitututionnaliste  Gaspard Ngondakoy a dit que l'on ne peut réviser les articles intangibles de la constitution. Cela est impossible. Il a suggéré au philosophe, le changement de constitution pour voir intégrer ses idées dont la matérialisation passe par la révision impossible de l'article 220.

Dostin Eugène Luange