Le service de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (DDRC) a affirmé le lundi 17 février 2020 à Butembo, avoir déjà identifié 50.000 combattants Maï-Maï, auteurs de nombreuses atrocités dans les Nord et Sud Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ces belligérants sont réunis dans 82 groupes armés.
Le DDRC annonce la création des centres de démobilisation dans tous les territoires du Nord-Kivu avec l'objectif de contribuer à la pacification de l’est du pays comme voulue par le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Nous allons créer un centre de démobilisation dans chaque territoire. Par exemple à Beni, nous sommes en train de vouloir créer un centre tout comme à Lubero, à Walikale, et ailleurs. Je vais m’entretenir avec les administrateurs des territoires pour que nous puissions identifier les lieux de ces centres de démobilisation…Nous avons travaillé sur le Nord et le Sud Kivu où nous avons identifié 82 groupes armés. Nous avons identifié 50.000 combattants Maï-Maï. Jusqu’à 2023, nous voulons éradiquer le phénomène Maï-Maï. Ces 50 milles seront déjà démobilisés mais aussi réinsérés dans la communauté », a expliqué à 7SUR7.CD Katembo Matata Jacques, coordonnateur des opérations de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire dans les Kivu.
Il indique par ailleurs que la destination finale des armes de guerre qui seront récoltées lors de ces opérations sera la destruction en public. D’où, explique-t-il, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo disposent des armes bien identifiées.
Depuis plusieurs années maintenant, l’Est de la RDC connaît une insécurité sans précédent. Des atrocités y commises sont mises d’une part, à l'actif de la rebellion de l’Allied Democratic Force, aux FDLR et de l'autre, aux miliciens Maï-Maï.
Fin 2019, l’armée a lancé des opérations de « grande envergure » contre les groupes armés pour notamment pacifier la région.
Joël Kaseso, à Butembo