RDC : La SACIM sur les traces du parcours chaotique de son aînée la MIBA (Député Éric Ngalula)

Jeudi 14 mai 2020 - 12:41
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7sur7

 

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 14 mai 2020, le député national Éric Ngalula Ilunga indique qu'en exécution de l’accord conclu le 13 mars 2013, l’État congolais s’est associé à une société Chinoise dénommée AFEEC pour l’exploitation de la Mine de diamant de Tshibwe dans le Kasaï-Oriental.

"Détenue à part égale par les deux partenaires, la SACIM Sarl (Société Anui Congo d'Investissement minier ndlr) est l’entreprise née de cette association", a-t-il affirmé.

Selon l'élu de Lupatapata dans le Kasaï-Oriental, un investissement considérable a été fait dans le développement de la mine pour une production mensuelle à ce jour de plus de 500.000. 

Éric Ngalula précise, en outre, que les investissements Chinois sont à rembourser par l’État congolais sur les diamants sortis des terres de la République Démocratique du Congo. 

"Malgré la bonne santé de l’entreprise, la SACIM et AFEEC peinent à remplir l’essentiel des obligations qui sont les leurs en exécution de l’accord et des lois de la République", renchérit-il.

L'élu de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, (UDPS), souligne qu'il s’agit du développement de l’agro-industrie dans le Kasaï-Oriental, la pose du bitume sur la route Tshibwe-Mbuji-Mayi, la fourniture à la population locale de l’électricité produite par les centrales hydroélectriques de MOVO et TUBITUBIDI, la construction de l’immeuble de l’État à céder au CEEC ainsi que d’autres obligations qui découlent du code minier. 

Pour rappel, le mois dernier le député Ngalula avait adressé une correspondance au premier ministre pour solliciter l’évaluation du mariage RDC-AFEEC vieux de 7 ans ainsi que l’audit de leur enfant la SACIM Sarl.

Récemment, Éric Ngalula a saisi par écrit le gérant de la SACIM Sarl ainsi que l’inspecteur provincial du travail du Kasaï-Oriental. Il a exigé au gérant de la SACIM, en sa qualité de représentant de la RDC dans cette entreprise, de veiller à ce que l'AFEEC exécute ses obligations et que l’État congolais puisse rentrer dans ses droits. 

L'élu de Lupatapata a également défendu la cause du personnel de la SACIM Sarl qui, dit-il, voit ses droits sociaux les plusieurs élémentaires être bafoués par l’employeur. 

Il s’agit, selon lui, du droit à un salaire décent, le travail dans des conditions maximales de sécurité, le droit à une organisation syndicale et surtout à la protection de la main d’oeuvre locale devant l’envahissement du Kasaï par une main d’oeuvre étrangère "foisonnante et non qualifiée".

Jephté Kitsita