Dans un mémorandum adressé au président de la République Félix Tshisekedi le mercredi 13 mai 2020, les Forces sociales et politiques pour le changement dénoncent les irrégularités qui ont entaché la convocation, mardi 12 mai dernier, la plénière élective des membres du bureau du Conseil Économique et Social de la République (CES).
Selon elles, la convocation de la session extraordinaire a été faite par l’ancien bureau dirigé par Jean-Pierre Kiwakana sans attendre l’ordonnance du président de la République.
"Le président sortant s’est permis, sous la pluie battante, non seulement de faire le vote par consensus pour lui permettre non seulement de se faire élire lui-même mais aussi des membres choisis par lui-même. Situation qui apparait comme un cirque, bafouant ainsi les principes et approches démocratiques", lit-on dans ce mémo.
En outre, le secrétaire général du CES récemment nommé par le chef de l'État et non encore installé s’est retrouvé dans la salle comme un quidam, indiquent les mêmes sources.
Elles affirment également que la séance n’a connu la présence d’aucune autre autorité officielle représentant les autres institutions de la République.
Par conséquent, les Forces sociales et politiques pour le changement demandent au président de la République entre autres, de "convoquer le CES par une ordonnance par respect à la légalité et de veiller en sa qualité de garant des institutions au respect des textes et autres paramètres politiques dans le fonctionnement de cette institution".
Signalons que lors de la plénière du mardi, Jean-Pierre Kiwakana a été réélu président de cet organe consultatif de la République. Sur les 68 membres du CES investis par Félix Tshisekedi le 6 mai 2020, 48 ont pris part à ladite séance plénière.
Prince Mayiro