Imputations dommageables dans l’affaire 600.000 $ chez Vlisco : des victimes accusent la logistique de PwC RDC d’être complice de PwC Netherlands   

Mardi 26 mai 2020 - 10:50
Image
7sur7

Des victimes accusent les responsables du cabinet d’audit PwC RDC d’avoir été complices voire coauteurs des infractions d’imputations dommageables pour avoir mis sa logistique à la disposition des enquêteurs venus de PwC Congo Brazzaville, mandatés par PwC Netherlands. Une plainte, consultée par 7sur7, a été déposée au parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe.
Selon des sources judiciaires contactées lundi, PWC RDC a accompagné logistiquement PWC Netherland dans sa mission d’investigation sur les allégations de fraude au sein de Vlisco Congo.

Des rapports de cette mission d’investigation dirigée par PwC Netherland, selon lesquels les plaignants auraient participé et contribué aux fraudes suspectées, ont été transmis au Groupe Vlisco et au réseau EY. Bémol : ces rapports accablants ont été rédigés et acceptés sur la base des informations fausses car n’ayant pas été intégralement vérifiées. 

Elles ont été par la suite nuisibles à la carrière de certains agents. Ils se disent victimes de l’arbitraire et ont saisi la justice.
Cette affaire soulève plusieurs questions. Notamment :
Le rôle joué par la direction de Price Wather Coopers RDC dans cette affaire de calomnie ?

L’utilisation des ressources PwC RDC comme de PwC Congo Brazzaville pourrait faire d’eux parties de complice ? 

Une plainte avait été déposée contre le réseau PwC, en particulier PwC Netherlands et PwC RDC, sur les résultats préliminaires de leurs travaux sur les allégations des fraudes commises au sein de Vlisco Congo. Ces derniers ont communiqué un rapport calomniateur, ‘’ non totalement vérifié ‘’ au réseau EY (Enerst and Young) pour sa filiale EY RDC.
EY, en particulier EY France et EY RDC, sont tombés dans le panneau en les utilisant sans sérieusement vérifier ces informations contestées.

Pour ces deux réseaux qui bénéficient de la présomption de crédibilité de la part de toute la communauté financière sur leurs affirmations ou leurs communications au public, tomber aussi facilement dans le panneau est grave et surprenant. 

Des observateurs se posent alors la question de savoir où irait notre société si des institutions aussi crédibles que ces dernières s’appuient sur des travaux non approfondis pour éclairer l’opinion ?
Et encore, enquête non approfondie ou besoin de bouc émissaire ou autre ?

Pour rappel, Vlisco Congo a informé le public sur les mutations en son sein à l’issue des résultats préliminaires de ses travaux sur la fraude estimée à environ USD 600.000.
PwC a été engagé par la maison mère de Vlisco Congo pour faire la lumière sur la fraude potentielle détectée pendant que EY RDC était alors commissaire aux comptes de cette société.
Un premier revers, subi par Vlisco Congo devant le tribunal de Commerce, avait rétabli Mme Monique Gieskes dans ses fonctions de gérante de la société. La Direction de Vlisco Congo avait fait appel à cette décision.

Alphonse Muderwa