Lors d'une communication à la télévision publique le 29 mai dernier, le porte-parole du président de la République a déclaré qu'il y a "scientifiquement aucune preuve donnée" , affirmant que les décès à la présidence sont dûs à des empoissonnements.
"Par rapport à l'empoisonnement, j'ai rencontré des personnes qui me disaient que je suis allé me faire soigner chez ma tante, chez quelqu'un... Scientifiquement, il y a encore aucune preuve qui a été donnée pour dire qu'il y a autre chose que la Covid-19 parmi les décès qu'on déplore à la présidence", a-t-il déclaré.
Pour Kasongo Mwema Yamba Yamba, "on ne peut pas dire que le coronavirus a élu domicile à la présidence de la République". Il a insisté sur le fait que cette situation touche aussi d'autres institutions ou entreprises publiques.
Le porte-parole du président Tshisekedi a annoncé que plusieurs mesures ont été prises pour sécuriser le personnel de la présidence notamment l'utilisation des tests de
dépistage rapide et l'installation des portails de désinfection.
"Finalement, on n'accepterait plus dans les bureaux de la présidence de la République que des personnes strictement indispensables. Cela se fait déjà", a-t-il dit tout en reconnaissant que la présidence est un lieu très fréquentée, forcément très exposée.
En outre, le porte-parole du chef de l'État a appelé la population à rester tranquille.
"On est vigilent. Tous les services de la présidence sont vraiment mis en alerte. Pour l'instant, ça peut nous faire peur...Nous recevons tout le temps des messages, faites attention. C'est vrai, on fait attention en pratiquant des mesures barrières", a-t-il rassuré.
Les récents cas de décès à la présidence de la République provoquent des vives polémiques depuis quelques jours en République Démocratique du Congo. Pour certains Congolais, ces décès sont causés par des empoisonnements. D'autres par contre, estiment le coronavirus a élu domicile à la présidence.
Ange Makadi Ngoy