Alors qu’elle fait face à la justice angolaise, l’éventuelle candidature de Isabel Dos Santos, fille de l’ancien président de l’Angola, à la prochaine présidentielle dans ce pays est en vue.
“Le pouvoir angolais actuel fournis autant d’efforts pour bloquer Isabel Dos Santos parce qu’ils savent qu’elle a un grand avantage pour être candidate aux élections présidentielles”, confie un de ses proches.
Déjà, elle-même, lors d’une interview accordée à la chaîne portugaise RTP3, Isabel Dos Santos a laissé entrevoir la possibilité de sa candidature à la prochaine présidentielle en Angola, prévue en 2022.
«Mon père a laissé un grand héritage politique que moi et de nombreux Angolais aimerions voir respecté. L'Angola est ma patrie. Je ferai tout ce que j'ai à faire pour défendre et rendre service à ma terre et à mon pays », avait-elle répondu au journaliste.
Ses proches estiment que c’est à cause de sa possible candidate que le pouvoir en place angolais «exerce une pression diplomatique et politique énorme pour essayer d’obtenir des mesures visant à mettre en difficulté » ses investissements, mais aussi la disqualifier à concourir pour la prochaine présidentielle.
“Les sociétés d’Isabel Dos Santos où elle investit sont bien dirigées et respectent des standards internationaux. Bien plus, ses entreprises ont créé des emplois pour les Angolais. Et Isabel est l’une des plus grandes employeurs au pays” indique un proche de la femme d’affaires.
«Les raisons évoquées par la justice angolaise, non seulement qu’elles sont basées sur des preuves et documents falsifiés, c’est sur base de ces documents que les journalistes de l’ICIJ (le Consortium international de journalistes d’investigations) auraient travaillé. Ceux qui tirent les ficelles sont passés par des intermédiaires pour lancer les journalistes sur des fausses pistes d’investigations. Si les autorités angolaises ont pu se procurer un faux passeport pour compromettre Isabel, qu’est ce qui ne dit pas que les documents fournis aux journalistes ont aussi pu être falsifiés pour ternir l’image de la femme d’affaires? Aussi, beaucoup parmi ceux qui ont écrit sur le sujet contre Isabel n’ont jamais mis les pieds en Angola», assure une autre source.
Les informations sur le dossier Luanda Leaks viennent de plus de 700 000 documents dont le hackeur portugais Rui Pinto a revendiqué le piratage informatique. «Aucune personne n’a posé des questions sur la fiabilité des documents, alors qu’ils proviennent d’un vol. Aucune précaution d’usage n’a été prise lorsqu’il s’est agi d’attaquer Isabel Dos Santos», déplore la même source.
La femme d'affaires angolaise Isabel dos Santos est accusée par la justice de son pays et le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) d'avoir siphonné les caisses de son pays. Le parquet général angolais estime à plus de 5 milliards de dollars, le montant du détournement.
Des faits Isabel Dos Santos et son mari Sindika Dokola ont toujours réfuté.