La population du groupement de Binza en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) se plaint de tracasseries dont elle est victime de la part des services de sécurité. Elle cite en premier des violations dont sont auteures les forces armées déployées sur place.
Aimé Mukanda Mbusa, défenseur des droits humains et un des notables locaux qui dénoncent ces tracasseries militaires, regrette que le groupement de Binza déjà menacé par l'insécurité entretenue par des milices armées, soit contraint à des brimades des FARDC sensées y ramener la paix.
Parmi ces tracasseries, il parle notamment de celles perpétrées au niveau de 2 barrières érigées sur le tronçon Kiwanja-Ishasha où la traversée n'est autorisée qu'après payement d'entre 200 FC et 1000 FC selon le cas.
Le défenseur des droits humains indique que plusieurs alertes ont déjà été formulées dans ce sens mais que les autorités locales n'ont jamais pris des mesures contraignantes.
"Actuellement, 2 barrières érigés sur la route Kiwanja-Ishasha. Nous les défenseurs des droits humains, nous ne comprenons pas pourquoi l'armée agit de cette façon. Ces barrières sont là pour rançonner les habitants. On est obligé de payer 1000 FC pour chaque barrière. Si tu n'as pas de carte d'électeur, on te maintient pendant de longues heures et on te passe même à tabas", explique-t-il à 7SUR7.CD.
Rutshuru est l'un des territoires du Nord-Kivu les plus affectés par l'activisme des groupes rebelles.
En plus des FDLR, un groupe armé d'origine rwandaise, on y compte des Maï-Maï, les Nyatura, les Nduma defence of Congo qui sont cités dans les assassinats ainsi des enlèvements presque quotidiens des civils.
Isaac Kisatiro, à Butembo