Les travaux de construction de la route Kalambambuji située dans la province du Kasaï-Central, et qui facilite le commerce avec l'Angola, ont repris après une suspension.
L'annonce a été faite par Stéphane Mundadi, directeur général adjoint de l'entreprise CREC 7, au sortir de l'audience avec l'autorité provinciale lundi 10 août 2020.
Il souligne que la reprise de ces travaux, qui ont commencé à « l'immédiat » consisteront notamment à l'asphaltage de cette route.
« La route KalambaMbuji était sur un contrat, elle ne doit pas rester dans
cet état. Le travail qu'on est venu faire ce n'est pas seulement arranger la route, mais c'est aller jusqu'à l'asphaltage et mettre des ponts fixes. Nous pensons qu'avec la saison pluvieuse, c'est un programme qui peut nous prendre 18 mois, 2 ans au maximum », a-t-il déclaré.
Le chef de la délégation de cette équipe venue à Kananga, est aussi revenu sur la question liée à la perception d'argent sur les différents postes de péage installés le long de cette route.
« Dans le contrat, si vous lisez comme dans d'autres provinces, il y a toujours des postes de péage que l'argent doit servir à l'entretien de la route et le remboursement d'investissement. Il n'y a qu'au Kasaï-Central qu'on trouve que c'est quelque chose d'étrange », a-t-il ajouté.
Pour sa part, John Kabeya, cadre de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), faisant partie de cette délégation, a invité la population à la surveillance de ces travaux, tout en soulignant que c'est avec la bénédiction du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi, que CREC 7 retourne au Kasaï-Central.
Rappelons par ailleurs que les autorités de l'ex-province du Kasaï Occidental et la société CREC7 qui deviendra plus tard CREC7/RDC avaient signé en 2013 un protocole d'accord.
Il était convenu, la construction par CREC7, d'une route en terre battue de 220 km, au départ de Kananga jusqu'à la rivière Kasaï qui forme les limites avec l'Angola.
La gestion de cette route a créé de mésentente en 2019 entre les autorités provinciales et CREC 7. Certains agents de cette entreprise ont été contraints de quitter la province, accusés d'être en séjour irrégulier.
Alain Saveur Makoba, à Kananga