La situation s'est stabilisée ce mardi 11 août 2020 après une journée très agitée le lundi dernier dans la localité de Kinyandonyi, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
La veille, une vive tension a été alimentée par les habitants qui n'avaient pas digéré le meurtre, par des inconnus, d'un jeune garçon d'une vingtaine d'année et père de 2 enfants dont le corps avait été découvert dans la matinée à Kibende.
Pris de panique, certains villageois ont même fui le milieu craignant les représailles des jeunes en colère.
Dans la journée du même lundi, après avoir traîné avec eux le corps du défunt jusqu'à la morgue de Rutshuru, les protestataires ont érigé une barrière à près de 9 kilomètres de Kiwanja où ils exigeaient une somme d'argent aux conducteurs d'engins roulants.
Alertés, d'autres jeunes venus de Kiwanja ont tenté de les dissuader. De nouveaux accrochages se sont alors suivis, les militaires FARDC basés sur place ont tiré en l'air pour essayer de rétablir l'ordre.
Là encore, le jeune Héritier Kamate, touché par balles, a succombé sur-le-champ et 6 autres manifestants blessés.
« Les jeunes de Kinyandonyi sont allés placés une barrière au point kilométrique 9. Alors, les jeunes patrouilleurs de Kiwanja ont été informés de cette situation. Ils sont venus mais quand ceux de Kinyandonyi ont été saisis de cette arrivée, ils ont alerté l'armée, parlant des Maï-Maï. Les FARDC ont tiré sur ces jeunes de Kiwanja. Et, on a compté 1 mort et 6 blessés », témoigne à 7SUR7.CD le défenseur des droits humains Aimé Mukanda Mbusa, un des notables locaux.
Ce dernier ajoute que le conflit à Kinyandonyi semble essentiellement être entretenue par 2 communautés locales qui cohabitent avec une certaine méfiance entre elles.
Isaac Kisatiro, à Butembo