Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce mardi 18 août 2020, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) affirme que l'affaire divulgation de l'audio téléphonique de Lambert Mende est révélatrice de l'instrumentalisation de la Cour constitutionnelle par le Cap pour le Changement (CACH) et le Front Commun pour le Congo (FCC) qui forment la coalition au pouvoir en RDC.
"Cette attitude est révélatrice de l'instrumentalisation de la Cour constitutionnelle par les deux familles politiques au pouvoir, qui tentent de se livrer honteusement à la bataille de positionnement au sein de la haute Cour qui est pourtant réputée gardienne des valeurs républicaines", lit-on dans ledit communiqué igné par Eve Bazaïba, secrétaraire générale du MLC.
Le parti politique dont Jean-Pierre Bemba est président national ajoute que "cette tentative rétrograde frise un recul démocratique et porte atteinte à l'indépendance des juges de la Cour constitutionnelle qui ne sont soumis qu'à l'autorité de la loi".
Par conséquent, le MLC dit avoir lancé une consultation juridique à l'effet d'identifier et d'établir des éléments constitutifs d'une infraction aux lois du pays, afin que "pareil comportement ne se reproduise plus".
Ce parti membre de la coalition LAMUKA appelle, à cet effet, ses militants et la population congolaise à rester "vigilants afin de barrer la route à toute action politique visant à prendre en otage le pouvoir judiciaire".
Pour rappel, un audio téléphonique de l'ancien ministre de communication a fuité le week-end dernier sur les réseaux sociaux. Dans cet audio, Lambert Mende fait des représailles à un cadre de son parti la Convention des Congolais Unis (CCU), pour avoir signé une requête de prise à partie contre 5 juges de la Cour constitutionnelle "pro-Kabila". "Cette démarche va favoriser le CACH", avait-il dit.
Le parti politique CCU, qui s'est réuni lundi dernier à Kinshasa, a décidé de radier Einstein Ebengo, secrétaire national chargé de la mobilisation, "auteur de la divulgation de cet audio sur la toile".
Prince Mayiro