Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba condamne les massacres des populations civiles dans l'Est du pays et appelle le gouvernement à enrayer ce "cycle infernal de violences et tueries" pour rétablir l'autorité de l'État dans cette région et sur l'ensemble du territoire national.
Dans un communiqué signé par sa secrétaire générale Ève Bazaiba et parvenu ce mardi 1er septembre 2020 à 7SUR7.CD, cette formation politique constate qu'il y a regain d'insécurité qui prend une tournure insupportable dans certaines provinces.
"Le Mouvement de Libération du Congo est préoccupé par l'insécurité persistante et croissante à l’Est de la République Démocratique du Congo, précisément dans les provinces de Nord-Kivu, Ituri et dans le Haut-Uele... Le MLC invite donc le gouvernement à prendre ses responsabilités pour mettre un terme à l'insécurité à l'Est de notre pays et sur toute l’étendue du territoire national", lit-on dans ce document.
S'agissant des faits qui se sont produits récemment notamment à Masisi (Nord-Kivu) et à Isiro (Haut-Uele) où des cas de tueries et viols sur des élèves ont été rapportés, le parti de Bemba trouve inadmissible que cette situation perdure.
"Le MLC condamne avec véhémence ces actes ignobles. Il est inadmissible que nos garçons et filles soient impunément tués et violés sous l'œil impuissant de l'Etat congolais. La meilleure façon d'attenter à l'avenir d'un pays est de s'en prendre à sa jeunesse. La pire façon de souiller la dignité d'une nation est d'utiliser le viol comme une arme aux mains des terroristes sur le corps de la femme", dénonce-t-il.
À travers son communiqué, le MLC sonne la révolte et demande à toutes les forces vives du pays de se liguer en toute diligence comme un seul homme "pour prévenir et stopper ce déferlement de violence à l'égard des enfants Congolais".
Cette dénonciation tombe après le meurtre de deux écoliers, selon la présidence de la République, qui s'apprêtaient à passer le Test National de Fin d'Etudes Primaire (TENAFEP) au Centre Ngoyi à Masisi, par des miliciens d'un groupe rebelle.
Le lundi dernier, une nouvelle a également fait le tour des réseaux sociaux faisant état d'une attaque armée et un viol systématique sur une dizaine d’élèves qui ont eu lieu dans un dortoir où sont logés, depuis le samedi dernier, des candidats finalistes aux épreuves hors-session de l'Examen d’État, édition 2020, venus du territoire de Rungu à Isiro.
D'après la mise au point du gouvernement provincial du Haut-Uele, c'était le dimanche dernier vers minuit que ces élèves finalistes venus de Rungu, situé à 57 km de la ville d’Isiro, logés au centre diocésain charismatique ont été visité par des inconnus qui ont emporté des téléphones, de l’argent et d’autres biens de valeur. Lors de cette intrusion, une élève a déclaré avoir été violée dans un état d’inconscience et elle a été secourue.
Merveil Molo